Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ni la pluie à New York, ni la canicule à Washington et dans de nombreuses autres villes de l’Est n’ont découragé les participants. Sur les pancartes qu’ils brandissaient, les slogans exprimaient clairement leur colère après l’acquittement de George Zimmerman. « Pas de justice, pas de paix », « Nous n’oublierons pas », « Qui est le prochain ? », « Assez, c’est assez », pouvait-on ainsi lire.
L’activiste Al Sharpton qui avait organisé cette manifestation nationale a chauffé la foule à New York avec son style inimitable de prêcheur du Sud. « Que voulons-nous ? », lance-t-il aux participants. « La justice ! », répondent-ils en chœur. « Quand ? ». « Maintenant ! ». « Je suis Trayvon Martin, je suis Trayvon Martin ! », entonnent-ils.
Sybrina Fulton, arborant un tee-shirt avec sur la poitrine le portrait de son fils avec sa capuche, s’est engagée à New York à défendre tous les enfants noirs. Car, a-t-elle prévenu : « Aujourd’hui, c’est mon fils, mais demain ce pourrait être le vôtre ». Résumant l’humeur de la journée, un pasteur d’Indianapolis a déclaré : « Le verdict a libéré Zimmerman mais condamné l’Amérique ».