Québec: la société ferrovière et les pompiers se rejettent mutuellement la faute de l'explosion

Un grand nombre d’habitants de Lac-Mégantic, cette localité dont le centre a été ravagé par l’explosion et l’incendie de plusieurs wagons-citernes samedi matin, commencent à rentrer chez eux. Pendant ce temps, la question des responsabilités mutuelles de la compagnie ferroviaire et des pompiers qui sont intervenus 1h30 avant que le train ne déraille prend un tour polémique. Les deux parties donnent en effet des versions contradictoires de l’accident.

Avec notre envoyée spéciale à Lac-Mégantic, Pascale Guéricolas

Le président de la société Rail World, qui détient la Montreal Maine and Atlantic (MMA) dont le convoi a déraillé tôt samedi matin, refuse de porter le blâme de l’accident. En entrevue à Radio-Canada, Ed Burkhardt reconnaît qu’un de ses employés a bien constaté que l’incendie sur la locomotive avait été éteint par les pompiers. Cependant, selon lui, les soldats du feu n’auraient pas dû se contenter de l’avis de cet employé en réfection des voies pour quitter les lieux.

Le convoi stationné sur la mauvaise voie

Ils auraient dû réveiller le mécanicien de la locomotive qui dormait non loin de là. Les pompiers qui ont éteint l’incendie sur la locomotive de tête plus d’1h30 avant le déraillement affirment de leur côté qu’ils ont suivi la procédure. Celle d’ailleurs enseignée par la compagnie MMA à leur chef.

Par ailleurs, le bureau de la sécurité des transports qui participe à l’enquête a révélé que le convoi était stationné sur la voie ferrée principale, et non sur une voie de garage. Lorsque les wagons ont commencé à glisser, ils ont rapidement pris de la vitesse, car la pente était très élevée sur près d’une dizaine de kilomètres.

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