Brésil: le mouvement social serait-il en train de s'essouffler?

Au Brésil, les réseaux sociaux ont tenté de relancer la mobilisation en appelant à une grève générale ce lundi 1er juillet. Mais l’appel n’a pas été suivi. Aucune manifestation majeure n’est à signaler. A Sao Paulo, la vie suit son cours normal.

Avec notre envoyé spécial

Tout fonctionne normalement à Sao Paulo. Ce lundi matin, les habitants de la cité ont pu se rendre au travail en bus et en métro. Jusqu’à présent, un seul incident est survenu : une vingtaine de camionneurs a bloqué quelques routes en direction du centre-ville. Ils demandent au gouvernement des subventions pour compenser la hausse du prix de l’essence.

D’autres petites manifestations sont prévues dans la journée. Par exemple, les infirmières protestent contre leurs conditions de travail. Mais ces actions réunissent à peine une centaine de personnes et se déroulent dans une ambiance pacifique sans la présence de la police militaire.

Si la mobilisation s’est essoufflée pour l’instant, la pression continue de peser sur le gouvernement. La présidente Dilma Rousseff, en chute libre dans les sondages, craint toujours la grogne sociale. Ce lundi après-midi, elle réunit tous ses ministres, une quarantaine au total, pour discuter du projet de référendum censé mettre en place une réforme politique.

Cette initiative suscite encore de nombreuses réserves parmi les parlementaires de l’opposition et de la coalition au pouvoir. La présidente doit utiliser tout son talent politique pour convaincre le Parlement de valider le projet pour que le référendum puisse être organisé.

Partager :