Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourthet
L’adoption de cette loi sous Lyndon Johnson avait été une grande victoire pour le mouvement de défense des droits civiques menés par Marthin Luther King. La section 5 de la loi forçait neuf Etats, en majorité du sud, connus pour leur passé ségrégationniste a obtenir le blanc-seing de Washington s’ils voulaient réformer leur code électoral.
Mais par cinq voix contre quatre, la majorité conservatrice de la Cour suprême a jugé que ce texte était anticonstitutionnel, car 50 ans après l’adoption de la loi, les choses avaient changé. Tel n’est pas l’avis des défenseurs des droits civiques qui se sont élevés avec force contre la décision de la Haute Cour.
« Pierre angulaire de la législation sur les droits civiques »
Barack Obama s’est joint à leur protestation, et le ministre de la Justice Eric Holder a déclaré que la Cour « avait annulé une pierre angulaire de la législation sur les droits civiques. Je suis profondément déçu, a-t-il ajouté, cette décision représente un sérieux revers pour la loi sur le droit de vote et a peut affecter négativement des millions d’Américains à travers le pays. »
Il appartient maintenant au Congrès d’adopter un nouveau texte qui puisse garantir qu’en dépit de l’invalidation de la Cour, le droit de vote des minorités est protégé. Mais dans le climat d’animosité qui règne entre les deux partis, ce ne sera pas chose facile.