Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Depuis la révélation que l’Agence nationale du renseignement (NSA), recueillait des informations auprès des grands serveurs, les géants de l’Internet veulent défendre leur intégrité, ils ont donc demandé au gouvernement l’autorisation de publier les informations qui leur avaient été demandées par les autorités.
Mais ils n’ont reçu qu’une autorisation partielle qui est loin de les satisfaire. Ils peuvent donner des chiffres globaux, mais sans entrer dans les détails, ni fournir de précisions sur les données relevant du programme de surveillance mondiale, PRISM.
Une infime portion de la clientèle
Microsoft a reçu au second semestre de l’an dernier entre six et sept mille demandes d’informations sur des utilisateurs, et Facebook, entre neuf et dix mille. Ces demandes concernaient entre 31 000 et 32 000 comptes clients, donc une infime portion de la clientèle de Microsoft qui atteint le milliard d’utilisateurs.
Facebook affirme de son côté protéger les données de ses internautes de « façon agressive ». Quant aux informations réclamées par le gouvernement, elles pouvaient concerner aussi bien l’enlèvement d’un enfant que la recherche d’un fugitif ou une enquête sur un complot terroriste.