L’affaire fait désordre. Le général de division Michael Harrison, qui supervisait les troupes américaines au Japon, a été suspendu de ses fonctions. Selon le communiqué de l'armée, il a manqué à son devoir « d'enquêter sur des faits d'agression sexuelle présumée ou d'en informer la hiérarchie ».
Il est remplacé jusqu'à la fin de l'enquête par un autre général de division qui, de toute façon, devait lui succéder. Quant au général Harrisson, il doit être nommé en poste au commandement des forces américaines au Moyen-Orient. La clémence de cette sanction en étonnera plus d’un.
Une hiérarchie réticente au changement
Mais la hiérarchie militaire des Etats-Unis est réticente aux propositions du Sénat qui, après toute une série d'agressions sexuelles au sein de l'armée, voudrait rendre la justice militaire indépendante de l'autorité de ses principaux chefs.
Un général de l'armée de l'Air a, par exemple, annulé au début de l'année un jugement contre un officier condamné pour agression sexuelle. Et autre exemple de l'esprit parfois un peu léger sur ces questions : un officier de l'armée de l'Air, qui était lui-même chargé de la prévention contre les violences sexuelles, a été interpellé, ivre, après avoir agressé sexuellement une femme.