Le journal Pagina 12 titre sur les procès qui auront lieu dans l’après-Videla et se demande : « Quel impact aura la mort du principal responsable du génocide et du terrorisme d’Etat sur les procès à venir ». Car « les procureurs, les juges et les avocats des familles de victimes cherchent les moyens d’accéder aux informations manquantes sur la répression et se heurtent aux difficultés pour rompre le pacte de silence », écrit le journal. Clarín rappelle que l’enterrement de Jorge Videla devrait encore être reporté en raison de l’autopsie dont les résultats sont attendus ce lundi. Il avait été à la tête du coup d’Etat militaire de 1976 avait gouverné jusqu’en 1981. Il avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour tortures, enlèvements et disparitions forcées. Les procès n’étaient pas terminés : il était encore jugé pour son rôle présumé dans le Plan Condor, une entente entre plusieurs dictatures de la région, destinée à poursuivre les opposants au régime militaire dans tous ces pays.
« Réparez un tant soit peu le mal que vous avez fait »
Página 12 rapporte la déposition d’une femme au procès de Jorge Videla, un jour avant sa mort. Il s’agit de Graciela Mastrogiácomo qui a témoigné au procès de l’Ecole militaire de mécanique, l’ESMA, qui avait été transformée en centre de torture pendant la dictature. Elle a demandé pourquoi sa sœur Marta, une journaliste de 30 ans, militante du mouvement de gauche Montoneros, avait disparu. « J’exige des réponses sur qui l’a séquestrée et de quelle façon, qui a donné les ordres, qui les a exécutés, et qui a participé aux vols de la mort. […] Trente-sept ans après, si vous avez des informations ou des archives, il serait encore temps de réparer un tant soit peu le mal que vous avez fait, car pour nous c’est important », a-t-elle déclaré.
Au cours de tous ces procès depuis 1985, les accusés n’ont pas fourni beaucoup de détails sur les plans de la répression
C’est ce que déclare le procureur Martin Niklison qui a été en charge du procès sur l’enlèvement de bébés, dont Videla était le principal accusé. « Le pacte de silence n’a pas été rompu », dit-il, cité dans Página 12, « sauf par Adolfo Scilingo qui a éprouvé une certaine culpabilité ». D’une certaine façon, explique la juge María del Carmen Roqueta, « leur silence fait partie de leur plan systématique d’extermination ». « C’est comme une torture efficace et macabre qui perpétue la disparition », renchérit Jorge Auat, en charge de l’unité de coordination sur les crimes contre l’humanité auprès du procureur. Et il conclut : « Je crois que ce pacte de silence se rompra lorsque les criminels se rendront compte qu’il n’y a aucun retour en arrière possible ».
Au Canada, un scandale éclabousse la classe politique… et le chef de cabinet du Premier ministre canadien Stephen Harper a démissionné ce dimanche
Nigel Wright avait signé un chèque de 90 000 dollars pour le sénateur Mike Duffy afin « de lui permettre d’être plus rapidement remboursé de ses notes de frais », a-t-il déclaré. Le Globe and Mail titre de façon ironique : « La démission de Nigel Wright envoie un signal fort : rendre service aux Canadiens est un exercice à haut risque pour peu de récompenses »… « Nos institutions, qui pâtissent déjà d’un déficit de crédibilité parmi nos concitoyens, n’avaient pas besoin du coup que leur ont porté certains sénateurs la semaine dernière », écrit l’éditorialiste . « Voilà un Canadien compétent, honnête et totalement investi qui avait quitté une carrière lucrative pour servir l’Etat, il a bien pu faire une erreur de jugement, mais personne ne pourra dire que c’était pour servir ses intérêts personnels », s’insurge-t-il avant de conclure : « contrairement à ce qui se passait auparavant, les erreurs ne sont plus tolérées lorsqu’il s’agit de servir les intérêts publics. Qui est donc prêt à servir à présent ? », se demande-t-il. « Nous avons besoin tout simplement de moins de cynisme, mais, se désole-t-il, on dirait que servir l’intérêt public n’est réservé qu’aux plus courageux ».
En Colombie, le nombre d’enlèvements aurait baissé de façon significative au premier trimestre 2013
Il y aurait eu en effet 40% d’enlèvements en moins au cours du premier trimestre de cette année par rapport à la même période l’an dernier, soit 58 au lieu de 97 l’année précédente. Mais cela signifie, qu’en moyenne, il y en a tout de même eu 4,5 par semaine.
C’est la Fondacion País Libre qui a publié ces chiffres, repris par les sites en ligne Semana.com ou El Espectador. La plupart des enlèvements (69%) sont crapuleux, organisés par des groupes de délinquants pour de l’argent. 19% seraient le fait des groupes de guérilla des FARC, 10% de la guérilla de l’ELN (l’Armée de Libération Nationale) et 2% des paramilitaires. Ce sont ces enlèvements par les groupes armés qui auraient diminué. Mais ce que les chiffres montrent également, c’est l’augmentation de 17% des enlèvements crapuleux.
Enfin le rapport fait apparaître qu'en dix ans, entre 2003 et 2012, environ 6 880 personnes ont été enlevées, des chiffres qui ont diminué de 85% pour atteindre 305 enlèvements en 2012.
Au Venezuela, des produits alimentaires importés commencent à arriver des pays voisins pour pallier les pénuries
Des bateaux chargés de pommes de terre et d’autres aliments sont arrivés en provenance du Brésil la semaine dernière, écrit Ultimas Noticias. Du lait, de la viande, du poulet et des conserves devraient arriver d’ici le 15 juin des pays alliés, a déclaré le ministre de l’Alimentation Félix Osorio, qui a par ailleurs assuré que les difficultés d’approvisionnement devraient être résorbées d’ici deux mois, et que le gouvernement est en train de réorganiser le système de production de l’Etat.