Attentats de Boston: Moscou aurait retenu des «informations cruciales»

Les Russes auraient retenu des « informations cruciales » concernant Tamerlan Tarnaev lors de leurs échanges avec les Etats-Unis. Une plus grande coopération de Moscou aurait peut-être pu prévenir le double attentat au marathon de Boston le 15 avril dernier.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les Russes, selon le Wall Street Journal citant des sources américaines, n’auraient transmis aux Etats-Unis un échange de messages entre la mère de Tamerlan Tarnaev, et un parent russe qu’une semaine après la double explosion de Boston. Or ces messages faisaient allusion au désir du suspect de rejoindre un groupe d’activistes dans le Caucase.

Si ces textes avaient été fournis au FBI avant l’attentat, ils auraient alerté les Américains qui auraient surveillé de plus près les activités du jeune Tchétchène, l’empêchant peut-être de mettre à exécution son funeste projet.

Ce manque de coopération entre les deux pays prouve que la vieille méfiance du temps de la guerre froide ne s’est pas estompée. C’était pourtant Moscou qui avait demandé la première aux Etats-Unis en mars 2011d’avoir Tamerlan à l’oeil. Les Russes craignaient alors qu’il rejoigne la rébellion dans le Caucase.

Le FBI avait demandé à trois reprises un complément d’information au FSB, son homologue russe, mais sans jamais recevoir de réponse. Le représentant Michael McCaul, qui préside la commission de la sécurité intérieure a déclaré que si ces détails avaient été connus, cela aurait permis de réévaluer l’individu que le FBI dans une précédente enquête avait jugé sans danger.

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