Attentats de Boston: ce que le FBI reproche aux amis de Djokhar Tsarnaev

Mercredi 1er mai, les autorités américaines ont inculpé trois camarades d’université de Djokhar Tsarnaev, principal suspect du double attentat de Boston, qui a fait 3 morts et 264 blessés le 15 avril dernier. Les trois étudiants sont suspectés d'entrave à la justice et de faux témoignage. Ils auraient voulu éviter que Djokhar ait des ennuis.

Ils sont trois étudiants, trois amis de Djokhar Tsarnaev. Ils se connaissent de l'université. Deux d'entre eux sont kazakhs. Ils s'appellent Azamat Tazhayakov et Dias Kadyrbayev. Ils ont 19 ans. Le troisième, Robel Philippos, est un Américain. Aucun n’est accusé d’avoir participé à la préparation des attentats. Ce qu'on leur reproche, c’est d’avoir fait disparaître des preuves importantes et de n’avoir pas prévenu les autorités quand ils ont découvert que leur camarade Djokhar Tsarnaev était l’un des suspects que la police recherchait.

Le soir du 18 avril, soit trois jours après les attentats, Dias Kadyrbayev aurait échangé des textos avec Djokhar Tsarnaev alors en fuite. Il aurait ensuite décidé de se rendre dans sa chambre d'université, accompagné de ses deux autres amis. C'est là qu'ils seraient tombés sur un sac à dos rempli de feux d'artifice vidés de leur poudre, ainsi que sur un ordinateur portable. Ils auraient décidé de jeter ses affaires dans une poubelle pour lui éviter des ennuis.

Telle est la version que l'on peut lire dans les actes d'accusation publiés sur le site du journal Boston Globe. Les deux étudiants kazakhs ont été inculpés de conspiration et d'obstruction à la justice pour avoir dissimulé des objets appartenant au suspect numéro 1 dans les attentats de Boston. L'Américain est accusé de faux témoignage pour avoir menti aux enquêteurs, en affirmant à trois reprises que le trio ne s’était jamais rendu dans la chambre de M. Tsarnaev.

Robert Stahl, l’avocat de Dias Kadyrbayev, explique que son client rejette entièrement les accusations portées contre lui. « Comme nous l’avons dit dès le début, il a aidé le FBI dans son enquête, relate-t-il. Il est ébranlé et horrifié, comme nous le sommes tous, par la violence qui a eu lieu. Il ne savait pas que Djokhar était impliqué dans les explosions. Il ne l’a découvert que plus tard et nous contestons les allégations du gouvernement selon lesquelles il l’aurait reconnu immédiatement sur les photos. Nous le prouverons lors du procès. »

En attendant, le FBI va désormais essayer d’obtenir des trois étudiants le maximum d’informations sur le comportement de Djokhar avant les attentats.

Partager :