Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
C’était presque un climat de finale de Coupe du monde. Le Brésilien Roberto Azevedo était loin de tenir la corde contre le Mexicain Herminio Blanco, mais lorsque la victoire est apparue certaine, au bout de quatre mois de campagne, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a évoqué un « ordre mondial plus dynamique et juste ». Le chef de la diplomatie brésilienne parle quant à lui d’un « ordre international en transformation ». Lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, Antonio Patriota est apparu radieux.
Car le Brésil a rallié derrière son candidat tous les grands pays émergents, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la Chine en tête, mais aussi la plupart des pays africains. Une forme de récompense pour la diplomatie brésilienne en Afrique, qui s’est traduite par l’ouverture de nouvelles ambassades et le développement du commerce.
Roberto Azevedo a la réputation d’être un technicien habile, un diplomate qui connaît de l’intérieur la machine de l’OMC, où il représente le Brésil depuis cinq ans. De l’habileté, il lui en faudra pour débloquer les négociations commerciales internationales, qui sont au point mort depuis de nombreuses années.