A la Une : l’immigration domine la visite de Barack Obama au Mexique

Au menu de cette visite éclair de 24 heures, l’économie et l’immigration. D’après le Miami Herald, ces deux sujets sont très liés. Si le président américain va au Mexique, il pense d’abord politique intérieure. « Barack Obama, qui a été réélu par une majorité de Latinos, veut vendre sa réforme d’immigration », estime le journal de la Floride. Une réforme qui prévoit à terme une naturalisation des 11 millions de clandestins vivant sur le sol des Etats-Unis. En échange, le Mexique est censé surveiller davantage sa frontière. Encore faut-il que le président mexicain Enrique Pena Nieto l’accepte.

 
Ceci dit, le nombre de travailleurs mexicains désireux de passer aux Etats-Unis est déjà en net recul. La raison en est simple : c’est l’économie mexicaine, elle est en plein boom. Du coup, écrit le Miami Herald, les Mexicains sont moins motivés pour émigrer parce qu’ils trouvent plus facilement un emploi dans leur pays. Mais selon le Washington Post, quelques-uns pourraient être tentés par l’aventure, espérant être régularisés dans le cadre de la nouvelle législation.

Les deux présidents vont aussi aborder des sujets qui fâchent. Par exemple, la reconduite à la frontière des clandestins mexicains. Le nombre de ces expulsés a atteint un niveau record sous le premier mandat de Barack Obama, rappelle le Washington Post. Et la méthode est plutôt rude, explique le journal. Les sans-papiers sont transportés dans des bus jusqu’à la frontière, puis relâchés dans la nature où ils sont souvent victimes de kidnappings. « Mais il est très peu probable que ces sujets délicats soient aussi abordés devant la presse », estime de son côté le New York Times. Officiellement, il s’agit de promouvoir de bonnes relations entre les deux pays. Ni Barack Obama, ni Enrique Pena Nieto ne vont donner publiquement l’impression que chacun tente de s’immiscer dans la politique intérieure de l’autre.

Un Américain condamné à quinze ans de camp de travail en Corée du Nord

Une condamnation officiellement pour « actes hostiles » envers le régime communiste, d’après les médias nord-coréens, cité entre autres par le New York Times. Kenneth Bae, d’origine coréenne, était responsable d'un tour-opérateur spécialisé dans l’organisation de voyages vers le pays communiste. Mais selon des défenseurs des droits de l’homme sud-coréens, il aurait aussi financé un orphelinat, avec le consentement des autorités de Pyongyang.

Mais ces mêmes autorités n’auraient pas apprécié que Kenneth Bae prennent des photos d’orphelins et les enregistrait sur son ordinateur, nous apprend le Wall Street Journal qui s’appuie également sur des sources sud-coréennes. Le quotidien croit savoir que l’ancien président américain Jimmy Carter se prépare déjà pour une mission humanitaire en Corée du Nord. Il veut tenter de négocier une solution à l’amiable avec le gouvernement nord-coréen. Ça ne sera la première fois, rappelle le Washington Post. Certains experts interrogés par le Wall Street Journal pensent que la condamnation de l’Américain fait partie d’un jeu diplomatique. Le gouvernement nord-coréen espère ainsi faire pression sur les Américains pour les forcer à renouer le dialogue avec eux.

L'opposition vénézuélienne saisit le tribunal suprême de justice

C’est ce jeudi 2 mai 2013 que l’opposition, qui conteste le résultat de l'élection présidentielle du 14 avril, présente un recours devant le tribunal suprême de justice. « Nous allons épuiser toutes les instances intérieures même si nous n’avons pas confiance dans les institutions de l’Etat », a prévenu le chef de l’opposition Henrique Capriles, cité par le journal El Nacional. « Ce dossier va se retouver devant la communauté internationale », a ajouté Capriles sans donner plus de précision.

En tout cas, cette initiative tombe à un moment où les tensions politiques sont extrêmement vives dans le pays. La preuve, cette altercation violente survenue mardi au Parlement. Des députés de l’opposition se sont fait agresser physiquement par leurs collègues du Parti socialiste. « Il faut arrêter avec ce cirque de la barbarie au sein de l’Assemblée nationale », réclame le quotidien Tal Cual. Ce journal proche de l’opposition s’interroge sur les vraies raisons de cet affrontement dans l’hémicycle. « Le parti au pouvoir veut-il semer la terreur politique ? Ou s’agit-il d’une action planifiée par le président de l’Assemblée Diosdado Cabello pour porter un coup à son rival, le président vénézuélien Nicolas Maduro ? »

Partager :