Condamnée à se taire, l’opposition vénézuélienne choisit un nouveau moyen de s’exprimer. Dans l’hémicycle, les députés brandissent des pancartes sur lesquelles est écrit : « Coup d’Etat à l’Assemblée ».
Fous de rage, les élus de la majorité passent à l’attaque. Echanges de coups de poing, visages en sang... Maria Corina Machado est blessée. Pour cette députée de l’opposition, c’est Diosdado Cabello, président de l’Assemblée, qui est le principal responsable.
« L’agression a été brutale, ignoble et vile, clame-t-elle. Le député Diosdano Cabello souriait pendant que nous, députés de l’Assemblée, nous étions attaqués sauvagement. Nous voulons vous dire que nous n’allons pas abandonner l’Assemblée nationale et que nous serons de retour, décidés à faire valoir nos droits. »
A la télévision, à la radio, le nouveau président Nicolas Maduro enclenche la cadena. Au Venezuela, ce dispositif permet aux autorités de s’imposer et de s’exprimer sur toutes les antennes.
Il accuse le camp adverse d’être à l’origine des tensions : « Nous ne sommes pas d’accord avec la violence, mais nous savions que l’opposition venait pour provoquer la violence, ce qui a produit cette forte empoignade. Mais cela ne doit pas se répéter. »
L'opposition vénézuélienne conteste les résultats de la présidentielle et exige un nouveau décompte. Ce mercredi 1er mai, les tensions ne devraient pas s’apaiser, les deux camps prévoyant de manifester. Les violences au sein de l’Assemblée pourraient gagner la rue.