Un Bostonien qui se fait prendre en photo avec un policier, des habitants qui agitent des drapeaux et chantent l'hymne national, ces photos font la Une des principaux journaux américains. « C'est la fin du cauchemar », titre le Boston Globe qui résume ainsi non seulement le soulagement d'une ville mais celui de toute une nation.
Beaucoup d'émotion donc, mais aussi des interrogations sur les motivations des deux auteurs présumés de l'attentat de Boston. Le tabloïd New York Post décrit les deux frères d'origine tchétchène comme des musulmans très croyants, qui se sont radicalisés ces derniers mois. Faut-il pour autant chercher la raison de leur acte dans une volonté jihadiste ?
Le Christian Science Monitor en doute : « Certes, le frère aîné a exprimé des pensées extrémistes sur les réseaux sociaux ». Mais d'après plusieurs experts cités par le Christian Science Monitor, c'est avant tout la désaffection à l'égard de leur pays d’accueil et un sentiment d’échec de leur intégration qui auraient poussé les deux jeunes Tchétchènes à se radicaliser. Comment ont-ils dérivé vers la violence ? Voilà la question à laquelle les enquêteurs doivent à présent répondre, estime le New York Times.
Le FBI avait auditionné l'aîné
Barack Obama a promis que toute la lumière serait faite sur l'attentat qui a coûté la vie à trois personnes, dont un enfant de huit ans, et en a blessé près de deux cents autres, à la fin du marathon. Beaucoup de questions restent encore sans réponse, a souligné le président américain.
D'autant que le FBI l'a confirmé : Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des deux frères d'origine tchétchène, tué jeudi soir par la police, avait bien été entendu en 2011 par l'agence fédérale après l'avertissement d'un pays étranger qui le soupçonnait d'être « un adepte de l'islam radical » sur le point de quitter les Etats-Unis pour rejoindre un mouvement armé. Mais selon le FBI, l'audition du jeune homme et de sa famille n'avait pas permis « de découvrir une quelconque activité terroriste ».