Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Un « plan responsable pour la classe moyenne et pour l’emploi ». Voilà comment Barack Obama a qualifié son budget, mercredi, à la Maison Blanche. Le président américain assure que son projet réussirait à faire croître l’économie, tout en réduisant le déficit des Etats-Unis.
Pour cela, il propose de relever le niveau d’imposition des Américains les plus riches, de taxer un peu plus les ventes de cigarettes et de pétrole et, en contrepartie, de couper dans un certain nombre de programmes sociaux. De quoi, espère Barack Obama, amadouer les républicains.
« Je ne crois pas que ces idées soient idéales, mais je suis prêt à les accepter dans le cadre d’un compromis, et seulement si elles contiennent des protections pour les Américains les plus vulnérables », insiste le président américain.
La Chambre des représentants doit encore trancher
Mais le compromis s’annonce difficile : le chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell, estime que le président fait des promesses, sans jamais les tenir. « Ce plan n’est pas sérieux. C’est, en grande partie, une simple liste de courses de gauche », estime le sénateur.
Présenté avec deux mois de retard, le budget de la Maison Blanche est, de toute façon, très théorique. La Chambre des représentants, entre les mains des républicains, a le droit de vie et de mort sur toute loi engageant des dépenses publiques.