Elle va durer dix jours, jusqu'au 11 avril minuit. C'est ce qu'avait annoncé le 9 mars dernier la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena, et c'est dans les pages du quotidien régional La Region . Le journal nous apprend par ailleurs que les machines qui doivent permettre le vote sont en cours de production ou en cours de distribution.
C'est donc aujourd'hui que vont être diffusés les premiers messages publicitaires dans la presse, à la télévision et à la radio. C'est-à-dire les programmes des 7 candidats qui se sont enregistrés avant le 11 mars. Selon La Region, les deux principaux candidats, Nicolas Maduro, l'actuel vice-président et dauphin désigné d'Hugo Chavez, et Henrique Capriles, le leader de la coalition de l'opposition, étaient déjà sur le pied de guerre hier.
Henrique Capriles avait d'ailleurs organisé une marche contre la violence dans la région de Caracas, la plus touchée avec 16 072 homicides en 2012.
Nicolas Maduro, nous apprend La Region, débutera sa campagne aujourd'hui dans l'Etat de Barinas, l'Etat où est né Hugo Chavez. Il compte parcourir plusieurs kilomètres au volant d'un autobus, lui qui justement était auparavant chauffeur de bus. Henrique Capriles qui, lui aussi, devait démarrer sa campagne officielle dans l'Etat de Barinas, a finalement changé d'avis pour éviter de rajouter de la tension à une campagne déjà électrique. Il sera aujourd'hui dans l'Etat de Monagas.
Toujours au Venezuela, le Conseil électoral national accuse déjà des médias d'avoir favorisé l’opposition
C'est Tal Cual, le journal d'opposition justement, qui nous le révèle. Tibisay Lucena a annoncé hier l'ouverture d'une enquête contre les quotidiens 2001 et Tal Cual. Elle les accuse d'avoir diffusé des messages en faveur d'Henrique Capriles. Des messages réalisés par des partis politiques, ce qui est contraire à la législation qui encadre le scrutin présidentiel.
Tal Cual s'insurge contre cette décision arguant que d'autres médias soutiennent le candidat chaviste Nicolas Maduro. La chaîne de télévision VTV, les quotidiens VEA et Ciudad CCS sont pointés du doigt par le journal d'opposition qui estime par ailleurs que la présidente du Conseil national électoral a sorti les crocs devant les médias, hier, lors de sa conférence de presse. Autant dire qu'au premier jour de la campagne officielle, la tension est encore montée d'un cran, et cela devrait être ainsi jusqu'au 11 avril minuit.
Au Pérou, depuis quelques jours une polémique secoue le pays
Il s'agit des grâces accordées à des milliers de prisonniers par l'ancien président Alan Garcia, dont beaucoup étaient liés aux cartels de la drogue. Le quotidien Diario 16 publie aujourd'hui un dossier complet sur cette polémique. 5 500 prisonniers ont été graciés par l'ancien président, nous détaille le quotidien. Alan Garcia, qui a dirigé le pays entre 2006 et 2011, s'en est justifié hier devant la presse. Il comparaîtra demain devant une commission qui doit étudier les faits.
Selon l'ancien président, c'est « en suivant les conseils de Dieu » qu'il a décidé de libérer ces prisonniers. L'excuse parfaite pour un lundi de Pâques ! L'ancien président s'est défendu d'avoir libéré des narcotrafiquants : il s'agit majoritairement de jeunes et de femmes illettrés condamnés à des peines trop lourdes, selon lui. D'où son choix de les gracier. Certes, quelques trafiquants faisaient partie du lot mais ils ont été expulsés du pays, et à leur frais, s'est justifié l'ancien président.
Aux Etats-Unis, une étude révèle qu'il sera compliqué pour les Républicains de changer leur image de marque
C'est dans les pages du Washington Post. Une étude réalisée par l'Institut Gallup démontre que les sympathisants républicains sont encore plus remontés que les démocrates et les indépendants contre le parti conservateur, le GOP comme on l'appelle aux Etats-Unis, c'est-à-dire le « Grand Old Party », le « Vieux grand parti » en français.
Trop inflexible, pas disposé à faire des compromis, ce sont les deux principaux griefs retenus par cette étude sur le parti républicain. 26% de leurs partisans estiment ainsi que leur parti est trop rigide. C'est aussi l'avis de 22% des démocrates et de 17% des indépendants. Par contre, 14% des républicains estiment que leur parti cède trop facilement et ne sait pas défendre ses positions. Les compromis, notamment sur le fameux mur fiscal, devraient ainsi coûter des voix au parti conservateur. Mais la volonté du parti d'avancer pour la première fois en faveur d'une réforme de l'immigration (l'objectif est de régulariser 11 millions d'immigrants clandestins) pourrait attirer de nouveaux électeurs chez les républicains.
Et le Washington Post de conclure que l'on est peut-être en train d'assister à un véritable changement de la marque républicaine. Un changement qui risque de faire fuir l'aile la plus conservatrice du parti.