Au Venezuela, la campagne présidentielle démarre dans un climat délétère

Au Venezuela, la campagne électorale présidentielle débute officiellement ce mardi 2 avril dans les médias. Elle démarre dans un climat délétère entre les deux favoris, Henrique Capriles, le candidat de centre droit et Nicolas Maduro, l'actuel président par intérim et dauphin d'Hugo Chavez décédé le 5 mars dernier.→ Ecoutez le Grand Reportage de Véronique Gaymard, ce mardi sur l'antenne de RFI

Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

L’ambiance est agressive entre les deux principaux candidats. Ils se sont lancé des noms d’oiseaux, se traitant mutuellement de « fasciste », de « misérable bourgeois » pour l’un. Et de « menteur » et « d’incapable » pour l’autre.

La campagne est courte, elle s’achève le 11 avril. Ce délai réduit qui impose à chacun de lancer rapidement les hostilités. C’est chose faite en laissant de côté le débat d’idées. Les programmes de l’un et de l’autre sont connus. Ils n’ont pas changé depuis le 7 octobre dernier et la réélection d’Hugo Chavez.

Henrique Capriles était déjà candidat et il se représente avec la même volonté de suivre un modèle social-démocrate en prenant exemple sur le Brésil. Nicolas Maduro, lui, souhaite ne rien changer à la politique de son mentor Hugo Chavez.

Le président défunt est omniprésent. Des radios diffusent en boucle des anciens discours. A la télévision publique, tous les dimanches sont rediffusés les meilleurs moments de Alo Presidente, une émission au cours de laquelle il parlait en direct pendant plusieurs heures.

Le fantôme d’Hugo Chavez plane sur toute la campagne. Cela arrange son dauphin. Nicolas Maduro est donné largement vainqueur dans les sondages.

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