Dans l’Oklahoma, des patients d'un dentiste négligent convoqués pour un dépistage du sida

Le département de la santé a demandé à des milliers de patients d’un dentiste de Tulsa de subir un examen médical pour s’assurer qu’ils n’avaient pas été infectés par le sida lors de leur visite. Le matériel utilisé par le praticien ne répondait en effet pas aux normes sanitaires requises.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils sont 7 000 à avoir reçu en grinçant des dents une lettre des autorités sanitaires de l’Oklahoma les invitant à subir un test de dépistage du sida. A la suite d’une inspection au cabinet dentaire du docteur Harrington, les enquêteurs du département de la santé ont en effet découvert des instruments rouillés, des seringues non stérilisées, et des médicaments dont la date de validité avaient expiré dans un cas depuis 10 ans.

Le dentiste ayant soigné des personnes ayant le virus VIH, les autorités s’inquiètent que d’autres patients soignés avec le même équipement mal stérilisé aient été à leur tour infectés. Elles leur demandent donc de se faire examiner gratuitement pour être dépistés pour l’hépatite B et C et pour le sida.

Le département précise toutefois que « la transmission dans ce cadre professionnel reste rare ». Le dentiste a temporairement fermé son cabinet le temps que s’achève l’enquête. Il blâme son personnel pour le manque d’hygiène de sa clinique, disant que « ça n’était pas son travail ». Sur le site du journal local, le Tulsa World, un blogueur lui répond : « Ça n’est peut-être pas ton travail, fils de riche, mais c’est ta responsabilité ».

Partager :