Mexique : la Commission nationale des droits de l’homme demande des comptes sur l’affaire Cassez

La Commission nationale des droits de l’homme (CDNH) du Mexique réclame des poursuites à l’encontre des responsables des irrégularités constatées lors l’arrestation de Florence Cassez. Des irrégularités qui ont conduit la Cour suprême à faire libérer la Française, le 23 janvier dernier.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

La Commission nationale des droits de l’homme a publié un rapport sur les irrégularités commises par des fonctionnaires, lors de la détention de Florence Cassez le 9 décembre 2005. Ce rapport dresse une liste de vingt et un fonctionnaires qui ont commis des délits et des fautes administratives graves et ont donc empêché Florence Cassez d’avoir un procès équitable.

Les deux principaux accusés sont Genaro Garcia Luna, qui était alors chef de l’AFI, l’équivalent du FBI au Mexique, ainsi que son bras droit, le directeur de la police judiciaire, Luis Cardenas Palomino.

Fausse arrestation

Tous deux ont orchestré une fausse arrestation devant les cameras de télévision, violant plusieurs articles de la Constitution. Ils devraient être mis en examen dans les prochaines semaines par le procureur de la République, qui a ordonné une commission d’enquête. Pendant sept ans, la CNDH, subissant la pression du président Felipe Calderón, n’a jamais voulu lever le petit doigt pour défendre Florence Cassez.

Aujourd’hui, elle s’insurge contre le non-respect des lois par la police, suivant en cela la position du nouveau président, Enrique Peña Nieto.

Partager :