Avec notre, correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Florence Cassez vient de remporter une singulière élection. Des réseaux sociaux mexicains l’ont élue comme le personnage le plus antipathique de l’année, et l’ont choisit pour représenter la mauvaise humeur au carnaval de Mazatlan.
Un Mexicain sur deux estime que la justice l’a relâchée trop vite et aurait aimé un nouveau procès pour que les responsables soient mis en prison. Son effigie en papier mâché ainsi que celles de ses complices - la mauvaise justice, la police corrompue, les chaînes de télévision sans éthiques- ont été promenées et conspuées dans les rues de Mazatlan, avant d’être jetées sur le bûcher de la mauvaise humeur.
Brûler son effigie reste très symbolique, ce n’est pas contre Florence Cassez que se dresse la vindicte populaire, mais contre ce qu’elle représente : la justice défaillante, la corruption, une diplomatie chancelante, une classe politique médiocre. Une sorte d’exorcisme pour oublier les problèmes quotidiens et faire en sorte qu’aucune préoccupation n’empêche de jouir pleinement du carnaval.