À en croire Jean-Pierre Bel, la libération de Florence Cassez serait le fruit d’un changement de « méthode ». Un changement incarné par François Hollande. Finis les propos hostiles à l’égard du pouvoir mexicain et place à une nouvelle stratégie, celle de la discrétion et du respect des institutions mexicaines.
Première prise de contact en avril 2012 : le socialiste Michel Vauzelle se rend sur place pour discuter avec les autorités mexicaines. Nouvelle étape au mois d’octobre dernier : François Hollande, désormais président, reçoit son futur homologue mexicain Enrique Pena Nieto.
Les propos du chef de l’Etat tranchent avec ceux de son prédécesseur, il dit faire confiance à la Cour suprême mexicaine pour en terminer avec cette situation douloureuse. Dernier épisode en date : Jean-Pierre Bel se rend le 1er décembre à l’investiture du président mexicain.
Mais ces remarques sur le changement de méthode ne sont pas du goût de Claude Guéant. L’ancien ministre de l’Intérieur y voit là de la basse politique politicienne, et rappelle les efforts entrepris par l'ancien président dans ce dossier.
Durant trois ans, Nicolas Sarkozy va se démener pour tenter de faire libérer la Française, tapant à plusieurs reprises du poing sur la table, provoquant l’annulation de l’année du Mexique en France en 2011 et se fâchant avec le président mexicain de l'époque, Felipe Calderon.
Entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, la famille Cassez, elle, ne veut pas trancher. La mère de Florence Cassez a ainsi rendu hommage à François Hollande, tout en défendant la méthode employée par son prédécesseur.