Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
Une marée rouge entourait le cercueil de Hugo Chavez. Le corps du « Comandante » a été transféré de l’hôpital où il est décédé vers l’académie militaire située dans le centre-ville de Caracas. Des milliers de personnes se sont agglutinées autour de ce cercueil recouvert d’un drapeau du Venezuela.
Beaucoup tenaient des pancartes avec des messages d’amour. « Hugo nous t’aimons », « Tu resteras le père de la nation », voilà ce que l’on pouvait lire çà et là dans le cortège.
L’émotion est immense, bien sûr, mais la marche s’est déroulée dans le calme, il y avait beaucoup d’enfants. Ce mercredi débutaient les funérailles nationales. Les écoles et les administrations resteront fermées toute la semaine.
L’enterrement de Hugo Chavez devrait se tenir ce vendredi 8 mars mais déjà plusieurs présidents latino-américains ont fait le voyage à Caracas. C’est notamment le cas de la présidente argentine Cristina Kirchner ou du Bolivien Evo Morales. Ils tenaient à rejoindre rapidement cet hommage grandiose fait à Hugo Chavez.
Et la mort de Hugo Chavez a fait l'objet de nombreuses réactions au niveau international. Les chefs d'Etat sud-américains mais aussi des alliés historiques plus contestés sur le plan international. En Iran, le président Mahmoud Ahmadinejad a affirmé qu'Hugo Chavez « était un martyr pour avoir servi son peuple et protégé les valeurs humaines et révolutionnaires ». Il a évoqué sa possible participation aux obsèques. Le régime syrien a également réagi. Bachar el-Assad a salué dans l'après-midi la mémoire de Hugo Chavez ; « une grande perte » selon le président syrien.