La succession d’Hugo Chavez risque d’être compliquée tant il incarnait le pouvoir et l'Etat après un règne sans partage de 14 années. Pourtant, lui-même avait anticipé son départ en nommant son dauphin, son successeur Nicolas Maduro. Il vient d’ailleurs d’être officiellement nommé président par intérim.
Depuis le début de la maladie d’Hugo Chavez, il s’est imposé à la tête du pays. L'ancien chauffeur de bus et dirigeant du syndicat du métro de Caracas marche définitivement sur les traces de son « jeune » aîné, puisqu'il n'a que huit ans de moins que celui que l’on appelle « Comandante ».
Compagnon de route
Une personnalité qu’il a accompagnée depuis de nombreuses années. Nicolas Maduro était déjà partie prenante au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien créé par Chavez au début des années 1990. Et c'est sous la bannière du Mouvement Ve République, lui-aussi initié par l'ex-président, qu'il obtient en 1999 son premier mandat de député alors que Chavez arrive au pouvoir.
Depuis 2006, il était ministre des Affaires étrangères avant d’être désigné comme vice-président le 7 octobre 2012 juste après la dernière réélection d’Hugo Chavez. Auparavant, il avait été président de l’Assemblée nationale en 2005 et 2006. Ces derniers mois, il était apparu lors de plusieurs grands rendez-vous internationaux, s’assurant une stature sur la scène mondiale.
On le dit plus modéré, plus conciliant que l'ancien président. Pour l’instant, il semble surtout s'inspirer de son mentor. Mardi soir, en annonçant la mort d'Hugo Chavez les larmes aux yeux, Nicolas Maduro a donné le ton. Il veut s'imposer, être le candidat indiscutable dans son camp lors de la prochaine élection présidentielle qui aura lieu dans tout juste 30 jours.