De notre correspondant à Pékin
Dans les allées du pouvoir chinois, Hugo Chavez était considéré comme un ami plus que comme un allié. Chine Nouvelle rappelait ainsi récemment combien le président vénézuélien s’était inspiré du camarade Mao. Un homme qui ne se serait pas arrêté au petit livre rouge et qui a lu tous les écrits du grand timonier traduits en espagnol affirme l’agence officielle chinoise.
« Vieil ami de la Chine »
Cette passion pour la Chine, s’est traduite par de nombreux voyages. A six reprises, Hugo Chavez s’est rendu à Pékin. Il avait aussi reçu le nouveau numéro un Chinois Xi Jinping à Caracas le 18 févier 2009.
Lien de la vidéo de la visite Xi Jinping à Caracas 18 février 2009. (Vidéo en chinois)
« La garde nationale vénézuélienne est le seul orchestre au monde à pouvoir chanter l’hymne nationale en chinois », s’enthousiasmait alors la présentatrice de la télévision Phœnix TV. Cet enthousiasme a longtemps été partagé par les néo-maoïstes du net chinois, mais pas seulement : « Bonne route au dernier vieil ami de la Chine », écrit ainsi un certain Yanjingrenxiaopan sur le réseau social weibo, sans que l’on sache si le message est ironique ou non.
« Merci à dieu et au Parti communiste chinois »
Jusqu’au bout les communiqués de l’agence Chine Nouvelle ont également soutenu le leader bolivarien. 8 octobre 2010 : « La Chine félicite Hugo Chavez pour sa réélection ». Le 10 janvier dernier encore : point presse du ministère chinois des Affaires Etrangères 11 janvier 2013. (Vidéo en chinois)
« La Chine souhaite que M. Chavez se rétablisse au plus tôt », affirmait Hong Lei, l’un des porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Chine Nouvelle se souvient encore de Chavez citant Mao et qualifiant « tous les impérialistes de tigres de papier ». L’agence officielle chinoise rappelait aussi récemment le « Merci à Dieu, il y a la Chine et le Parti communiste chinois dans le monde », lancé un jour par le « Comandante ». Les médias chinois ne reviennent pas en revanche ce matin sur l’attribution du prix Nobel de la Paix au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo en 2010. L’allié vénézuélien avait alors exprimé sa solidarité avec le gouvernement chinois.