La cérémonie des Oscars s’invite aux pages politiques de la presse américaine, avec deux personnalités qui se partagent l’affiche : Ben Affleck, qui remporte le trophée pour son film Argo, et Michelle Obama, « la surprise de la soirée », comme l’écrit Politico parce que c’est elle qui a annoncé la récompense suprême, le prix du meilleur film, en duplex depuis Washington. « Quelle émotion de pouvoir participer à cette cérémonie », s’est exclamée ensuite la Première dame sur Twitter. Quelques heures auparavant, le secrétaire d’Etat John Kerry s’est également exprimé sur cette plateforme en souhaitant justement bonne chance au film de Ben Affleck. Argo a finalement remporté un total de trois Oscars, suffisant pour que le Los Angeles Times qualifie la soirée des Oscars de « Argo Night ».
Bataille au Sénat pour tenter de trouver un compromis budgétaire
S’il n’est pas trouvé d’ici vendredi 1er mars 2013, les dépenses publiques seront amputées de 85 milliards de dollars. Selon le Washington Post, la Maison Blanche a publié des documents qui détaillent les conséquences d’une telle mesure radicale pour les 50 Etats. Avec un secteur particulièrement touché : l’éducation.
Beaucoup de professeurs risquent de perdre leur emploi, 390 au total dans la seule ville de Washington. Environ 2 000 enfants issus de milieux défavorisés seraient exclus du système éducatif. Mais la réduction automatique du budget fédéral concernerait également la défense nationale, selon le Washington Post. 150 000 employés civils de ce secteur pourraient être mis en congé partiel, leurs salaires seraient alors amputés de 7 500 dollars par an.
Pourquoi la présidence a-t-elle rendu publiques ces mesures ? Toujours d’après le Washington Post, la Maison Blanche souhaite ainsi faire pression sur les républicains pour qu’ils acceptent un compromis. Et s’il n’y a pas d’accord entre le gouvernement et l’opposition, estime un conseiller du président Barack Obama dans les colonnes du journal, « au moins le peuple américain sait qui est en le responsable, à savoir le parti républicain ».
Le président a mis beaucoup de temps à comprendre le danger qui émane d’un échec des négociations parlementaires, analyse Politico. A présent, Barack Obama commence à paniquer, il tire même la sonnette d’alarme, mais probablement en vain. D’après Politico, il y aura surement un accord budgétaire mais pas avant vendredi prochain. « Autrement dit, les coupes des dépenses fédérales prendront effet et c’est seulement après que le Congrès trouvera un compromis. »
Raul Castro veut quitter le pouvoir en 2018
C’est le président cubain lui-même qui l’a annoncé dimanche 24 février 2013, juste après son élection pour un second mandat de cinq ans. En même temps, Raul Castro prépare sa succession, écrit le Miami Herald. L’Assemblée nationale a désigné Miguel Diaz-Canel, l’étoile montante de la scène politique, en tant que premier vice-président. Diaz-Canel, 53 ans, sera donc officiellement le numéro deux du gouvernement. « La transition politique en est marche », titre le Miami Herald. « C’est un événement historique, renchérit Granma, organe officiel. Un autre journal officiel, Cubadebate, retient de l’élection d’hier l’intervention par écrit du leader maximo, Fidel Castro. « Nous ne luttons ni pour la gloire ni pour les honneurs, nous luttons pour les idées que nous considérons comme justes », affirme entre autres le chef historique de la révolution cubaine.
Quelle succession pour Hugo Chavez ?
Une autre succession historique se prépare, selon certains, au Venezuela. Selon la presse brésilienne, le gouvernement de Caracas utilise la télévision d’Etat pour mettre le vice-président Nicolas Maduro sur le devant de la scène. En fait, depuis le retour du président Hugo Chavez, parti deux mois à Cuba soigner son cancer, Maduro est plus que jamais présent sur le petit écran, écrit la Folha de Sao Paulo. « En fait, il est déjà entré en précampagne électorale, il se tient prêt pour le jour J », analyse un politologue vénézuélien dans les colonnes du journal.
Reste à savoir qui succédera le cas échéant à Chavez comme porte-parole de la gauche latino-américaine. Selon le journal vénézuélien El Nacional, le président équatorien fraichement réélu Rafael Correa pourrait prétendre à cette fonction. « Même si Correa n’est pas un militaire, il partage avec Chavez un certain goût pour l’autoritarisme. Tout comme son modèle, il dénonce le système des partis et exerce une pression sur les médias qui critiquent son gouvernement. » Mais est-ce suffisant pour prendre le leadership de la gauche dans la région ? « Pour l’instant, conclut El Nacional, il est trop tôt pour le dire. »