El Universal publie sur sa page web les tweets du président, dans lesquels il annonce son retour à Caracas : « Dieu merci ! Merci mon peuple bien aimé ! Je poursuivrai mon traitement ici. »
Le président est arrivé en catimini, en plein milieu de la nuit. Aucune image de son arrivée dans la capitale vénézuélienne n'a été diffusée. Hugo Chavez a immédiatement été transféré à l'hôpital militaire de Caracas, où, selon El Nacional, les partisans commencent à affluer pour montrer leur affection au « Commandante ».
Selon une employée de l’hôpital, citée par El Universal, Chavez est arrivé en marchant. Et il ne portait pas d’incubateur, raconte-elle. « Il est fort, notre président, il est courageux comme lui seul peut l’être », poursuit l’employée interviewée par la télévision d’Etat. El Universal nous apprend aussi que le retour de Chavez a été bien préparé. Il y a deux jours, le président de l’Assemblée nationale Diosdado Cabello a reçu des instructions pour organiser l’accueil du président.
Le président qui a d’ailleurs félicité via Twitter son allié, le président équatorien Rafael Correa, pour sa victoire électorale.
Triomphe pour Rafael Correa
Car c'est le deuxième sujet en Une de la presse latino-américaine : Correa a été réélu au premier tour de la présidentielle en Equateur. « C’est le triomphe pour Correa », titre ce matin El Mercurio. En Une du quotidien, on voit le président réélu saluant ses sympathisants depuis le balcon du palais présidentiel.
C’est de ce balcon même que Correa tient son premier discours de président réélu. « Nous sommes là uniquement pour vous servir, dit-il, et grâce à vous, la révolution continue ! » Des propos repris entre autres dans le journal vénézuélien El Nacional. Le quotidien retient également le fait que Rafael Correa a dédié sa victoire au « commandante » Hugo Chavez. Très content également, le vice-président équatorien Lenin Morena. « Le président Correa a toutes les capacités pour faire avancer le pays, assure Morena dans les colonnes du journal Hoy. En ce moment, nous vivons la légende de la révolution citoyenne. »
Cette révolution, elle ne plait pas à tout le monde, à commencer par le journal Comercio. « Ca y est, c’est reparti pour quatre ans, déplore ce quotidien proche des grandes entreprises. Le parti du président, Alianza País, va à présent radicaliser sa révolution. D’autant plus, ajoute le journal, que le parti du président Correa pourrait aussi remporter la majorité absolue au Parlement, selon les dernières estimations. »
Le gouvernement américain relance le débat sur l’immigration
La Maison Blanche est prête à se battre pour sa propre réforme de l'immigration, si jamais un consensus bipartisan n’est pas trouvé. C’est USA Today qui publie cette information en Une. Selon le journal, Barack Obama prévoit que des clandestins puissent obtenir un statut de résident légal au bout de huit années de parcours administratif. La présidence développe ce projet alors qu’une commission spéciale composée de quatre démocrates et quatre républicains travaillent déjà sur une nouvelle loi d’immigration. Du coup, les républicains manifestent leur colère. Marco Rubio, l’étoile montante des conservateurs, avertit le président. « Si jamais Barack Obama veut passer en force, et bien qu’il sache que son projet sera mort et enterré au Congrès », affirme Rubio dans les colonnes de USA Today.
Le Miami Herald dresse d’ailleurs un portrait exhaustif de ce jeune sénateur républicain d’origine cubaine. Selon le journal floridien, le parti est en train de faire de Marco Rubio un véritable label. Toute une équipe de spécialistes en communication y travaille. L’objectif, c’est de préparer la candidature de ce quadragénaire à la prochaine élection présidentielle en 2016. « Et voilà que la machine Rubio se met en marche, écrit le journal. D’après le Miami Herald, le parti a déjà commencé à récolter des fonds pour la future campagne.
Chaque discours de Rubio est annoncé dans les médias comme étant une intervention majeure, un major speech en anglais. Un réalisateur enregistre toutes ses conférences de presse en vidéo, des vidéos immédiatement postées sur son site internet. « On se croit un peu à Hollywood, avoue un responsable républicain cité par le Miami Herald, on assiste à la fabrication d’une star. »
Yoani Sanchez commence sa tournée internationale
Elle, elle est déjà une star, en tout cas pour ceux qui défendent la liberté de la presse. Il s’agit de la dissidente et bloggeuse Yoani Sanchez. Elle a débuté aujourd’hui au Brésil une tournée internationale. Privée de passeport et donc interdite de sortie de son pays depuis cinq ans, Yoani Sanchez est arrivée à Recife, dans le nord-est du Brésil, écrit le journal brésilien O Globo. Elle a été accueillie par des sympathisants mais aussi par un groupe proche du gouvernement cubain et qui manifestait contre sa venue au Brésil. « Sanchez est une espionne des Etats-Unis », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants. La dissidente cubaine, visiblement, ne s’attendait pas à un tel accueil, estime O Globo. Surprise, elle a confié au reporter du journal : « Vive la démocratie, je veux aussi cette démocratie dans mon pays. »