Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Jean-Louis Pourtet
Après être resté à l’écart de ce délicat sujet pendant plus de trois ans, le président Obama s’est déclaré en mai 2012 en faveur du mariage homosexuel, position qu’il a réitérée lors du discours de son investiture en janvier dernier. L’avocat du gouvernement va donc demander aux neuf juges de la Cour suprême d’abolir la loi qui ne reconnaît que le mariage hétérosexuel.
Son argument : une disposition de cette loi viole le cinquième amendement de la Constitution qui garantit une protection égale des droits de chaque citoyen. A l’origine du cas que va examiner la Cour, la plainte d’Edith Windsor, mariée légalement à une autre femme à New-York, l’un des neuf Etats avec le district de Columbia qui autorise le mariage gay.
Préséance de la loi fédérale
A cause de la loi fédérale, qui a préséance sur celle de l’Etat de New-York, à la mort de sa compagne, elle a dû payer plus de 350 000 dollars de frais de succession, alors que si elle avait été mariée à un homme, elle n’aurait rien eu à payer. L’administration Obama veut donc que dans les Etats où le mariage homosexuel est légal, celui-ci ne soit pas entravé par la loi fédérale.
Un groupe d’élus républicains va, lui, défendre le maintien de la loi, soutenant que si le ministère de la Justice avait jugé la loi anticonstitutionnelle en 1996 –sous l’administration Clinton– il n’aurait pas dû la soumettre à l’approbation du Congrès.