Aux Etats-Unis, un tiers des poissons vendus sont mal étiquetés

Aux Etats-Unis, il y a comme une arête dans le poisson. Selon une étude réalisée par une ONG américaine, un tiers des poissons vendus dans les magasins d’alimentation et dans les restaurants aux Etats-Unis sont mal étiquetés.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Sur le territoire américain, lorsque les consommateurs achètent du rouget, on leur sert du Tilapia. A la place d'un filet de sole, ils obtiennent du pangasius. Et le saumon chinook dans les supermarchés se trouve être du poisson d’élevage.

Selon Oceana, ce genre de substitution est monnaie courante aux Etats-Unis. L’ONG a testé plus de 1 200 échantillons prélevés dans près de 700 points de vente à travers le pays. Et les résultats sont ahurissants !

Selon l'étude, 18 % des magasins vendent du poisson mal étiqueté,  38 % des restaurants font la même chose. Et le taux d’erreur monte à 74 % dans les restaurants de sushi !

S’il ne s’agissait que de consommateurs trompés sur la marchandise, ce ne serait pas encore trop grave. Mais dans certains cas, la fraude peut s’avérer dangereuse. En effet, 84 % des échantillons de thon blanc prélevés par Oceana s’avèrent ainsi être de l’escolar, un poisson pouvant provoquer d’importants troubles digestifs.

Au total, l’ONG affirme avoir trouvé une fois sur 3 un poisson ne correspondant pas à ce qui est écrit sur l’étiquette ; sans parvenir, toutefois, à déterminer à quel moment la fraude avait eu lieu.

Dans ses conclusions, Oceana suggère la mise en place d’un système de traçabilité intégrale des poissons du pêcheur jusqu’au grand public, qui risque autrement d’être contraint d’aller pêcher lui-même son poisson.

Partager :