Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
C’est pour s’occuper de son épouse, atteinte d’une maladie auto-immune, que John Allen jette l’éponge. A 59 ans, et au terme d’une prestigieuse carrière militaire, le général a demandé sa mise à la retraite. Requête acceptée par Barack Obama, a indiqué la Maison blanche, ce mardi 19 février.
Officiellement, la décision de John Allen n’a rien à voir, donc avec l’affaire des « courriels déplacés ». Ces centaines d’emails échangés avec une femme mariée et découverts lors du scandale ayant abouti à la démission du patron de la CIA, David Petraeus.
Le 23 janvier, l’inspection générale du Pentagone avait d’ailleurs mis hors de cause le général, estimant qu’il n’avait pas enfreint le code militaire et n’avait pas eu une conduite inconvenante. « Ma décision est personnelle », affirme ce mardi John Allen.
Les emails auraient pu devenir gênants
L’affaire des emails aurait tout de même pesé sur la confirmation du général à la tête de l’Otan. La plupart des sénateurs de la commission chargée d’étudier sa candidature le soutenaient. Mais John Allen n’était pas à l’abri de se voir réclamer les emails en question qui seraient alors devenus publics. Une publicité que le général, comme le Pentagone, souhaitait très certainement éviter.
C’est désormais chose faite. La Maison blanche n’a plus qu’à trouver un nouveau futur patron de l’Otan. Un véritable casse-tête.