Présidentielle en Equateur: Correa largement réélu

Le président équatorien Rafael Correa a été réélu dès le premier tour de la présidentielle, ce dimanche 17 février. Les premiers sondages le donnent avec plus de 56% des suffrages (et plus de 30 points d'avance sur le premier de ses poursuivants). Ce sera l'ultime mandat du président Correa, très populaire depuis qu'il a utilisé les revenus du pétrole pour aider les Equatoriens les plus pauvres. Son principal adversaire, le banquier conservateur Guillermo Lasso a reconnu la victoire du chef de l'Etat sortant.

Comme l'indiquent les premières tendances, Rafael Correa est largement réélu et ce sera son dernier mandat à la tête de l'Equateur. Il n'a d'ailleurs pas attendu les résultats officiels pour proclamer sa victoire. Devant des milliers de personnes rassembés devant le palais présidentiel à Quito, Rafal Correa a salué ce nouveau succès électoral et appelé à poursuivre la révolution citoyenne déjà engagée depuis quatre ans.

Les premiers sondages sortie des urnes lui donnent plus de 56% des votes valides, contre 20 à 23% pour le banquier et homme d’affaires Guillermo Lasso. Les autres candidats sont très loin derrière, notamment l’ancien président Lucio Gutiérrez, qui obtiendrait 6% des suffrages, son plus mauvais score.

Quant au milliardaire Alvaro Noboa, avec ses 3%, il ne décrochera pas de 2e tour à la différence d’élections antérieures. Les quatre autres candidats oscillent entre 1 et 3%.

« Je n'ai jamais vu un président comme ça »

Au pouvoir depuis 2007, dans ce pays de quinze millions d'habitants, M. Correa avait souhaité que le processus électoral soit « le plus transparent dans l'histoire du pays ».

Grâce à la manne financière et aux impôts, son régime a pu dépenser plus de 100 milliards d’euros depuis six ans. Les Equatoriens voient de nouvelles routes, des barrages, des ponts et des collèges qui se construisent. Les questions, plus abstraites, sur la concentration du pouvoir entre les mains du président, sur son style souvent très agressif, n’ont pas mobilisé l’opinion.

D’autant que Rafael Correa est un tribun redoutable, qui en est à neuf victoires électorales depuis 2006. Echeverria est professeure de français à la retraite. Elle explique pourquoi elle a voté pour le président sortant.

« Nous avons beaucoup de problèmes »

En Equateur, le vote est obligatoire, même pour les résidents à l'étranger - comme en Espagne qui comptent une grosse communauté d’Équatoriens. Ce dimanche, Aida Quinatoa était observatrice dans un bureau de vote à Madrid. La présidente de la Conadee, la Coordination nationale des Équatoriens en Espagne, s'est confiée à RFI pendant la journée. Elle racontait ses espoirs.

Partager :