A la Une : Obama a tranché, Jack Lew sera le nouveau secrétaire d'Etat au trésor

C'est en Une de tous les grands quotidiens nationaux. « Obama veut s'appuyer sur la confiance de Lew pour relancer l'économie » titre le Washington Post. Le quotidien nous apprend qu'il s'agit en fait du bras droit de Barack Obama et que de grands défis l'attendent. Avec entre autres l'obligation d'obtenir un relèvement du plafond de la dette publique, puisque cette limite a été dépassée le 31 décembre dernier.

Le poste de secrétaire au Trésor est une fonction clef du gouvernement américain, nous rappelle le journal. C'est le troisième homme le plus important dans l'ordre protocolaire après le vice-président et le secrétaire d'état, l'équivalent du ministre des affaires étrangères.

Au Venezuela, le Tribunal suprême a autorisé Hugo Chavez à prêter serment plus tard

C'est en Une du grand quotidien de Caracas, El Nacional. « L'opposition se concerte pour mettre en place des actions de protestation contre la décision du Tribunal Suprême ». Le fameux Tribunal a statué et décidé que Chavez pouvait prêter serment plus tard, mais n'a pas précisé de date, ce qui provoque une nouvelle polémique et fait enrager l'opposition, nous apprend le quotidien. Le Tribunal a également annoncé que l'équipe gouvernementale en place resterait aux commandes, alors que normalement, elle devait rendre son tablier mercredi à 23h59. Une décision anticonstitutionnelle selon l'opposition, et qui soulève de nombreuses critiques chez les juristes et spécialistes de droit constitutionnel.

D'ailleurs le titre de Tal Cual, le quotidien d'opposition numérique, est éloquent : « le Tribunal suprême donne son aval à la grande fumisterie ! » L'ancien candidat à la présidentielle, Henrique Capriles, estime dans les pages du journal que cette décision permet au parti au pouvoir de régler ses problèmes internes, c'est-à-dire trouver qui est à même de prendre la place d'Hugo Chavez. Capriles prend acte de la décision du Tribunal, bien qu'il ne la cautionne pas. Il tient à prévenir Nicolas Maduro, le vice-président qui va diriger le pays en l'absence de Chavez. Le Venezuela est paralysé depuis un mois, avec un gouvernement qui ne travaille pas, alors qu'il y a de nombreux problèmes sociaux et économiques à régler.

En Haïti, le pays s'apprête à commémorer la tragédie de 2010 : le tremblement de terre qui avait causé plus de 200 000 victimes

Des commémorations qui ne seront pas à la hauteur de la catastrophe qu'avait connu alors le pays, c'est ce qu'estime le Nouvelliste, le grand quotidien haïtien pour qui l'Etat n'a pas rempli son rôle en matière de reconstruction.

En Une du journal aujourd'hui, le quotidien met en avant un article sur une étrange procession. Partis depuis le 1er janvier, des Haïtiens et Haïtiennes s'unissent pour transporter à mains nues un improbable trophée en bois. « Kita Nago », c'est son nom. Il pèse une demi-tonne.

Pour les organisateurs, tenter et réussir cette aventure rassemblera les Haïtiens. Une tâche longue puisqu'il s'agit de rallier deux points très éloignés du territoire. « On dirait un cortège funéraire en province, un cercueil porté à bout de bras, avec une mort qu'on doit s'empresser d'enterrer », écrit Le Nouvelliste. Cette procession, selon les organisateurs, doit démontrer qu'en mettant à contribution les ressources disponibles en Haïti, les bras des hommes et des femmes du pays, leur sueur, leur force, les cœurs et les têtes des Haïtiens, rien n'est insurmontable.

Au Canada la tension monte entre le gouvernement et les Amérindiens. En cause : les traités signés au XVIIIe et XIXe siècle sur les droits des communautés autochtones

Depuis un mois et demi, nous apprend le Devoir, quotidien québécois, un mouvement de contestation indigène anime le Canada. Ces communautés réclament le respect des droits des traités signés au XVIIIe et XIXe siècle entre la couronne britannique et les autochtones.

L'emblématique chef des Amérindiens, Theresa Spence, est en grève de la faim depuis 30 jours. Elle réclame un sommet sur cette question. Le gouvernement canadien a accepté, mais il n'y aura pas de représentant de la couronne britannique présent. Du coup, Theresa Spence a annoncé, nous apprend le quotidien, qu'elle ne se rendrait pas à cette réunion.  « La participation du gouverneur général est requise pour discuter des droits inhérents en vertu des traités », a déclaré la leader des Amérindiens. Le gouverneur Johnston, représentant de la couronne britannique, s'est expliqué sur son absence dans la presse canadienne. Il ne peut pas participer à cette réunion car celle-ci a trait à des questions politiques, alors que son rôle n'est que protocolaire.

Theresa Spence n'a pas tardé à répondre : « si l'Etat du Canada continue de décrédibiliser et détruire l'esprit des traités, de quel droit le Canada existe sur nos territoires ».

 

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