Le Président vénézuélien, Hugo Chavez, qui devait normalement prêter serment ce jeudi pour un nouveau mandat de six ans, a été autorisé à la faire ultérieurement.
L'information est tombée la nuit dernière. C'est le président de l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello, qui l'a annoncé. Il a en fait transmis un message d'Hugo Chavez, qui avait été transmis un peu plus tôt au vice-président Nicolas Maduro.
Le chef de l'Etat, dans ce courrier, explique que « sur recommandation de son équipe médicale, le processus de récupération postopératoire devra se prolonger au-delà du 10 janvier de l'année en cours, motif pour lequel il ne pourra se présenter à cette date devant l'Assemblée nationale » pour son investiture.
La presse nationale et même celle de l'ensemble du continent titre sur ce nouveau développement. La Une d'El Nacional, quotidien de Caracas, résume parfaitement la cacophonie ambiante. Elle est divisée en deux parties : à gauche, le quotidien titre : « l'Assemblée donne à Chavez une autorisation sans délai pour qu'il s'occupe de sa santé ». A droite, autre discours : « l'opposition alerte l'Organisation des Etats d'Amériques sur la fraude constitutionnelle. »
En fait, ce qui se profilait depuis maintenant plus d'une semaine est en train de se réaliser : chavistes et opposants sont en train d’interpréter de manière totalement opposée la Constitution vénézuélienne.
L'annonce du report de l'investiture par le président de l'Assemblée nationale est-elle définitive ?
Elle le sera dans la journée, nous apprend El Nacional. Le gouvernement a envoyé un message sur Twitter pour préciser que ce mercredi, à 9 heures, heure de Caracas, se tenait une conférence de presse du Tribunal suprême de justice. Pour être clair, c'est le Tribunal suprême et non pas l'Assemblée qui peut autoriser le candidat élu à prêter serment à une date ultérieure. C'est donc ce qui devrait être précisé dans la matinée.
L'opposition, elle, crie au scandale.
Tal Cual, le quotidien numérique d'opposition, estime que les chavistes sont en train de bafouer la Constitution. Le quotidien cite l'ancien candidat à la présidentielle, Henrique Capriles, qui exige du Tribunal suprême qu'il applique la Constitution : « Le Venezuela n'est pas une monarchie, [...] si Le Tribunal suprême prend une décision erronée, il va développer l'anarchie au lieu de rétablir le calme au sein de la République ».
Henrique Capriles, nous explique le journal, a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle ne soit pas complice. Malheureusement, ces derniers développements concernant le feuilleton Hugo Chavez étaient prévisibles, et la situation ne semble pas prête de s'apaiser selon le quotidien d'opposition.
Aux Etats-Unis, le gouverneur Andrew Cuomo souhaite que son Etat, New York, soit le premier à appliquer des mesures plus dures sur les armes d'assaut
C'est le New York Times qui nous l'apprend. Andrew Cuomo estime que la loi actuelle a « plus de trous que le fromage suisse ». Il souhaite que l'état de New York, qui a déjà des lois très restrictives sur les ventes d'armes d'assaut, durcisse le ton. Le gouverneur a déclaré il y a quelques jours que la « confiscation des armes d'assaut pouvait être une option », ce qui a entraîné de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, nous apprend le quotidien new-yorkais.
Certaines associations, qui défendent le droit à l'achat de ce type d'armes, ont même lancé une pétition sur le site internet de la Maison Blanche, au titre éloquent : « nous ne vivons pas dans l'Allemagne nazie ».
En fait, ces associations demandent à Barack Obama de bloquer toute tentative de mise en place d'un système qui permettrait à l'administration de confisquer des armes. Selon le New York Times, Andrew Cuomo, qui est propriétaire d'un fusil de chasse, a toujours plaidé pour un contrôle plus sévère des armes d'assaut, mais n'avait jusqu'à présent jamais fait de cette question une priorité. Après la tuerie de Newtown, il a décidé que son Etat devait être précurseur en la matière et servir d'exemple.
Mais, comme le rappelle le quotidien new-yorkais qui cite les avocats qui défendent le droit à ce type d'armes, seuls cinq homicides sur les 769 recensés en 2011 dans l'Etat de New York ont été commis avec une arme d'assaut.
En Haïti, dans trois jours, se tiendront les commémorations du séisme qui avait fait plus de 200 000 victimes il y a 3 ans
Cette journée n'a pas été préparée comme il se doit, c'est le Nouvelliste, le grand quotidien haïtien qui nous l'apprend. Il y a un an, nous explique le quotidien, le président Michel Martelly avait promis la construction d'un monument à la mémoire des disparus.
Aujourd'hui, à Titanyen, site où devait être érigé ce monument, seule une grosse pierre a été posée, sur une estrade, presque au centre d'une fosse commune. Une situation qui résume parfaitement les erreurs commises par le gouvernement après la catastrophe.
Selon le quotidien, rien n'a été fait pour réduire la vulnérabilité du pays face aux aléas sismiques. Samedi 12 janvier, jour anniversaire de cette tragédie, sera un jour d'interrogations sur la gestion lamentable après le séisme, selon le Nouvelliste.