La position d'Henrique Capriles a de quoi étonner. Il y a quelques jours encore, la coalition de l’opposition a exhorté le gouvernement à respecter la date prévue pour la prise de fonction d'Hugo Chavez. Sinon, a-t-elle dit, il faudrait organiser de nouvelles élections sous trente jours. Mais hier, l'ancien candidat à la présidentielle s'est montré plus conciliant:
« Si le président de la République n'est pas en mesure de se présenter, a-t-il déclaré, le 10 janvier, devant l'Assemblée nationale pour assumer ses fonctions, la Constitution apporte une réponse. Il doit d'abord être établi qu'il y a eu une défaillance provisoire. Il faudra ensuite vérifier s'il y a, ou non, lieu de considérer qu'il y a une défaillance définitive. En tout cas, une personne qui ne peut pas assumer sa charge le jour prévu ne perd pas pour autant sa qualité de président élu. »
En fait, la Constitution n'est pas très claire sur ce sujet. Selon le texte, le président peut, en cas d'absence, prêter serment devant le Tribunal suprême de la justice. Mais aucun délai n’est précisé. Le gouvernement se sert de cette faille juridique pour plaider un report de la prise de fonction, prévue pour le 10 janvier prochain. De toute façon, souligne le vice-président Nicolas Maduro, c'est aux médecins d'Hugo Chavez de décider si oui ou non il pourra prêter serment.