Les Vénézuéliens appelés aux urnes pour élire leurs gouverneurs, entre messes et meetings

Le président Hugo Chavez est toujours hospitalisé à Cuba après avoir subi une opération avec complications en début de semaine. Les nouvelles sont plutôt rassurantes, il serait dans un état stable. Cette absence du président survient dans un contexte de campagne électorale. Les vénézuéliens votent ce dimanche 16 décembre pour élire les gouverneurs. Ambiance, entre messe et meetings, à Caracas.

Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

Politique et religion sur la même estrade : le mélange des genres peut surprendre. Ici, sur la Plaza Bolivar, dans le centre historique de Caracas, c’est le quotidien depuis le départ d’Hugo Chavez pour Cuba. La place grouille de militants qui alternent prières et slogans politiques.

Entre les stands du marché de Noël, Nelson Guerrero, admirateur du président écoute religieusement les discours : « On rend hommage à la lutte d’Hugo Chavez. On se rappelle tout ce qu’il a accompli de bien. Nous, les Vénézuéliens, sommes croyants. On prie pour un miracle, pour que notre commandant Chavez nous revienne sain et sauf. »

La santé du Commandante d’un côté, les élections régionales de dimanche de l’autre. Pour le camp chaviste, la mobilisation est double. Le mot d’ordre également : « recueillement et engagement » et « prières et mobilisation », voilà les consignes données par le Parti socialiste unifié du Venezuela, le parti d’Hugo Chavez.

Les militants n’ont pas le monopole de la prière. Samedi, une messe en présence de plusieurs centaines de militaires, donné par l’évêque de Caracas, a été diffusée en boucle sur la télévision d’Etat.

Partager :