Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
Un étrange parfum plane au-dessus de la place Bolivar, dans le centre historique de Caracas. Un mélange de recueillement, de tristesse et de ferveur révolutionnaire. Ils sont environ un millier à répondre à l’appel du Parti d’Hugo Chavez, le PSUV, Parti socialiste unifié du Venezuela, et viennent apporter leur soutien au Comandante.
Beaucoup portent les tee-shirts, casquettes et drapeaux rouges à la gloire du président. Virginia, elle, tient dans ses bras un christ de la taille d’une poupée. Cette sexagénaire est attristée par la rechute de la maladie de Chavez, mais elle en est certaine, il va guérir: «Mon Jésus-Christ va le lever du lit sur lequel il est cloué par la maladie. Je ne suis pas inquiète parce que notre président c’est l’espoir des Vénézuéliens et de toute l’Amérique latine. On va faire une veillée et on va tous prier pour le commandant Chavez.»
Toute la journée, la télévision publique a diffusé des images de rassemblements similaires partout dans le pays. Plus tôt dans la matinée, l’Assemblée nationale accordait à Hugo Chavez l’autorisation de se rendre à Cuba pour y subir une intervention chirurgicale. Pour la première fois, le président vénézuélien a évoqué le fait que sa maladie puisse l’éloigner du pouvoir. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaiterait voir Nicolas Maduro, l’actuel vice-président lui succéder.