Le président américain a annoncé ce mercredi la création d'un groupe de travail sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis. Ce groupe de travail doit faire des propositions très concrètes d'ici le mois de janvier. Il est dirigé par le vice-président, Joe Biden, c'est dire l'importance que Barack Obama tente de donner à ce dossier après la terrible tuerie dans une école primaire de Newtown, la semaine dernière. Pourtant, cette initiative présidentielle est accueillie avec beaucoup de scepticisme par la presse américaine.
« Pourquoi le président Obama donne-t-il un mois à son vice-président pour faire un boulot qui aurait pu être fait dès aujourd'hui? », se demande par exemple le New York Times. « Pourquoi demander à un groupe de travail de faire des propositions concrètes afin d'éviter la violence par armes à feu ? Tout le monde sait ce qu'il faut faire, parce que par le passé les Américains ont déjà géré beaucoup de massacres. En revanche, pendant toutes ces années le Congrès, lui, n'a rien géré du tout ! ».
Le Washington Post n'est pas tendre non plus avec le président. « Quand Barack Obama est arrivé dans la salle de conférence à la Maison Blanche, il a voulu annoncer une nouvelle initiative sur la réglementation des armes à feu », écrit le journal. « Mais une fois le discours d'introduction fini, les questions des journalistes ont traîné le président immédiatement vers le mur budgétaire et la bataille entre démocrates et républicains pour l'éviter ». Si le Washington Post concède que ce changement de sujet n'était pas du fait du président, le quotidien reproche tout de même à Barack Obama d'instrumentaliser la tragédie de Newtown :
« Rappelez-vous ce qu'a dit le président : ‘Si vous pensez à tout ce que nous avons traversé ces derniers mois - un ouragan dévastateur, et maintenant l'un des pires drames de notre histoire - notre pays mérite des hommes politiques qui sont capables de trouver un compromis pour le bien de tous’ ». Et le Washington Post de conclure : « Notre pays, monsieur le président, mérite en effet des dirigeants capables de trouver un accord sur le mur budgétaire, mais pour des raisons qui n'ont rien, mais vraiment rien à voir avec les morts de Newtown ! ».
Quelles relations entre les Etats-Unis et leurs voisins latino-américains ?
C'est une question à laquelle le Miami Herald consacre un long article aujourd'hui. Selon les informations du journal, Washington pourrait prêter plus d'attention à l'Amérique latine durant le second mandat de Barack Obama. Car « si John Kerry succède à Hillary Clinton en tant que secrétaire d’Etat, il sera remplacé à la tête de la puissante commission des Affaires étrangères du Sénat par le sénateur Bob Menendez, d'origine cubaine ». Cette probable promotion de Menendez ajoutée à la réélection de Barack Obama le 6 novembre, entre autres, grâce aux votes des latinos, laisse présager un changement de politique à Washington.
« Tout d'abord on peut s'attendre à ce que le président américain s'attaque prochainement à la grande réforme du système de l'immigration qui aura un impact économique, surtout au Mexique et en Amérique central », écrit encore le Miami Herald. « Car si 11 millions de sans-papiers obtiennent un permis de travail, ils gagneront plus et enverront plus d'argent dans leurs pays d'origine. Mais il y aura aussi un changement dans la lutte américaine contre le narcotrafic en Amérique latine et un resserrement des liens commerciaux avec le Mexique, le Pérou, le Chili et d'autres pays du Pacifique », conclut le Miami Herald.
Hugo Chavez sera-t-il à sa prestation de serment le 10 janvier à Caracas ?
Au Venezuela tout le monde se pose toujours la même question: Hugo Chavez, actuellement à Cuba pour soigner son cancer, sera-t-il au rendez-vous pour son investiture, prévue le 10 janvier à Caracas ? A en croire les journaux vénézuéliens, cette question est désormais posée au sein même du gouvernement vénézuélien.
« Le président de l'Assemblée nationale n'écarte plus un report de la prestation de serment d'Hugo Chavez », titre Tal Cual. De son côté, El Nacional écrit: « Alors que de nombreux juristes estiment qu'un tel report serait contraire à la Constitution, le vice-président vénézuélien, Nicolas Maduro, a évoqué une autre possibilité: celle de faire appel au Tribunal supérieur de justice, qui devrait trancher dans cette affaire ».