Etats-Unis: la fusillade de Newtown repose la question des ventes d'armes

L'émotion suscitée par le massacre perpétré dans l'école de Newtown, dans le Connecticut, vendredi 14 décembre, relance le débat sur la circulation des armes à feu. Le président Obama a souligné de nouveau samedi la nécessité de prendre des actions significatives pour éviter que de telles tragédies se reproduisent, «indépendamment de la politique». Barack Obama est attendu à Newtown ce dimanche 16 décembre pour rendre hommage aux victimes de la fusillade.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

En ce qui concerne le contrôle des armes, Barack Obama est surtout armé de bonnes intentions. Il n’a jamais vraiment fait sérieusement pression sur le Congrès pour qu’il adopte des lois plus restrictives sur la possession et la circulation d’armes à feu.

Nombre d’élus ne sont guère chauds pour changer le statu quo de peur de mécontenter leurs électeurs. Les Américains restent partagés sur la question. Tout juste un peu plus de 50% souhaitent un durcissement de la législation. En 1994, Clinton avait fait adopter une loi interdisant la vente d’armes d’assaut, mais elle a expiré en 2004, et même si Barack Obama a timidement essayé de lui redonner vie, les républicains s’y sont opposés.

Carolyn McCarthy, une élue démocrate, est elle décidée après Newtown, à remettre la question sur le tapis. Carolyn McCarthy sait de quoi elle parle. Son mari a été tué lors d’une fusillade dans le métro à Long Island en 1993. «Je ne crois pas qu’il puisse y avoir suffisamment de lois pour stopper chaque massacre, mais ce que nous devons faire, c’est commencer une discussion sur les moyens de réduire le nombre de fusillades dans ce pays

Les partisans du contrôle des armes espèrent que l’émotion provoquée par le massacre d’enfants âgés seulement de 6 et 7 ans amènera les politiques à faire preuve de courage face à la NRA, le puissant lobby des armes, et face aussi aux millions d’Américains qui au nom du Deuxième amendement constitutionnel continuent de défendre leurs droits à posséder des armes.

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