« Nous avons les bases pour pouvoir parvenir à un résultat ». Cette déclaration d’Harry Reid, le dirigeant de la majorité démocrate au Sénat, a sonné comme un « ouf » de soulagement.
Pourtant, rien n'est encore joué. Mais après des mois de violents affrontements idéologiques sur le déficit budgétaire, démocrates et républicains se sont efforcés de changer de ton. À commencer par Barack Obama lui-même, qui a chaleureusement félicité le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, pour son anniversaire, en offrant à cet amateur de bon vin une excellente bouteille de Merlot.
Une fois les amabilités échangées, la réalité a vite rattrapé les participants de cette réunion de crise, chaque camp étant apparemment prêt à mettre de l'eau dans son vin.
Ainsi, les élus démocrates, Harry Reid et Nancy Pelosi, ont reconnu la nécessité de dépenser moins, une position chère aux républicains. De leur côté, John Boehner et Mitch McConnel ont accepté de mettre la question des recettes fiscales sur la table, une condition indispensable pour les démocrates.
Les deux camps doivent se revoir après le long week-end de Thanksgiving, la semaine prochaine. En attendant, ils ont voulu envoyer une image d'unité pour rassurer les Américains, mais aussi les marchés.