Jamais un débat entre les candidats à la vice-présidence n’a suscité autant d’intérêt. Leur rencontre, prévue ce jeudi 11 octobre 2012 à Danville au Kentucky, s’annonce musclée. C’est en tout cas l’avis de la Folha de Sao Paulo, s’appuyant sur plusieurs experts. « Je crois que Joe Biden va frapper fort », estime un stratège démocrate. Et d’après le journal brésilien, son adversaire s’est déjà préparé à une attaque en règle. « J’attends qu’il me tombe dessus comme un boulet de canon », a dit Paul Ryan. Selon la Folha de Sao Paulo, Joe Biden va surtout essayer de le coincer avec la politique étrangère, un sujet peu familier pour Ryan qui passe plutôt pour un spécialiste des questions budgétaires.
Mais le défi le plus important qu’ils doivent relever, c’est de ne pas trop parler d’eux mêmes. C’est toute la complexité de ce rituel qui a été inauguré en 1976, écrit le Washington Post. Vous avez, deux personnages à fort caractère face à face, mais leur rôle « c’est surtout de parler de leurs chefs respectifs », à savoir Barack Obama et Mitt Romney. Ils doivent faire le maximum pour expliquer leur politique, défendre leur projets sans se mettre eux même au centre du débat. Donc, pas question pour eux de faire de l’ombre au candidat à la présidence, souligne le Washington Post. Quelque soit leurs idées propres, ils ne doivent jamais oublier de jouer avant tout pour leur équipe.
Et les deux équipes vont bien sûr suivre ce débat de très près, d’autant que de nouveaux sondages donnent un avantage à Mitt Romney. Selon une enquête réalisée dans trois Etats clés, le Colorado, la Virginie et le Wisconsin, le candidat républicain dépasse son rival dans la question du leadership. Deux tiers des personnes interrogées attestent que Mitt Romney a les qualités nécessaires pour diriger le pays. Le président sortant, lui, ne bénéficie pas de cette même confiance, rappelle le New York Times. Et puis, autre chose que cette enquête révèle : les sympathisants républicains soutiennent leur candidat avec beaucoup plus de ferveur que dans le passé.
La réaction des démocrates à ce sondage est aussi simple qu’étonnante. On peut la retrouver sur le site Daily Beast. « Les sondages, ça ne compte pas ». Et c’est le responsable des enquêtes d’opinion chez les démocrates qui le dit. David Simas poursuit en argumentant que « si l’élection avait lieu aujourd’hui, Obama sortirait gagnant, ça c’est sûr ». Commentaire de Daily Beast : « Ah bon ? Mais d’où tient-il cette information ? »
En tout cas, le président promet de faire plus d’efforts pour le prochain débat avec Mitt Romney. Faisant l’autocritique de sa prestation médiocre lors du premier débat, Obama a reconnu avoir été trop poli. « Mais, a-t-il ajouté dans une interview sur CNN, la bonne nouvelle c’est que c’était seulement le premier débat. Et le prochain sera un peu plus animé ».
Venezuela, des doutes sur la garantie du vote secret
Une vidéo publiée par le journal brésilien O Globo sème le doute sur la garantie du vote secret lors de l’élection présidentielle, dimanche 7 octobre 2012. Cette vidéo a été tournée dans la favela Petare, un bidonville de Caracas. On y voit une électrice qui, visiblement, a du mal à comprendre la procédure du vote électronique et se fait accompagner dans l’isoloir par un membre du PSUV, parti d’Hugo Chavez. Il lui explique comment faire pour voter et assiste même au vote de la dame.
Cette scène filmée n’est pas un cas unique, affirme le journal O Globo. Beaucoup d’électeurs éprouvent encore des difficultés avec la technologie de l’urne électronique. Mais dans ces quartiers pauvres, s’ajoute un autre problème : la peur d’afficher publiquement son opposition au président. Selon un sondage cité par O Globo, 43% des habitants dans les favelas ne parlent pas politique avec leurs voisins.
« Le français au cœur de l’identité congolaise »
A l’occasion du sommet de la Francophonie, qui débute samedi 13 octobre 2012 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le journal québécois Le Devoir se penche sur l’état du français dans ce pays africain. « Le français au cœur de l’identité congolaise », titre le quotidien, constatant que la langue de Molière affronte la progression de l’anglais, mais souffre surtout de la faillite de l’école.