Haïti fait face à de violents mouvements de protestations

La contestation sociale se poursuit à Haïti. A Fort-Liberté dans le Nord-Est, un homme a été tué par balles, et quatre autres ont été blessés dans des affrontements avec la police, le 8 octobre. Les incidents ont éclaté lorsque la population locale a appris que le port qui devait être construit dans cette ville ne verrait finalement pas le jour. Des tensions qui s'ajoutent à d'autres manifestations quasiment quotidiennes contre la vie chère. 

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

C'est parce qu'ils réclament la construction d'un port dans leur ville que des habitants de Fort-Liberté ont gagné les rues lundi. Mais le maire de cette petite ville, située sur la côte nord d'Haïti, s'était opposé à tout mouvement populaire. Aussi, le cortège s'est-il retrouvé rapidement face aux forces de l'ordre.

Les policiers ont voulu disperser la manifestation à coup de gaz lacrymogènes et de tirs en l'air. Mais un homme qui ne faisait pas partie du cortège populaire a été tué d'une balle dans le dos.

En retour, la population en colère a alors mis le feu au sous-commissariat de police le plus proche. Un peu plus au Sud, dans la commune de Belladère, non loin de la frontière avec la République dominicaine, une autre manifestation s'est tenue le même jour. Un individu y a tiré à hauteur d'homme sur la foule faisant quatre blessés. La population protestait là contre le grave manque d'approvisionnement en électricité.

Les contestations diverses s'amplifient à travers le pays et les opposants au président Michel Martelly ne manquent pas de participer au mouvement général qui réclame des mesures rapides pour améliorer les conditions de vies des citoyens.

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