Etats-Unis: premier passage à l'ONU pour François Hollande

C’est dans un contexte politique chargé que François Hollande prononce ce mardi 25 septembre son premier discours devant la 67e Assemblée générale des Nations unies.  La crise syrienne sera au centre des préoccupations de cette Assemblée, mais aussi le dossier malien. D’ores et déjà, la France a annoncé apporter son soutien logistique à une intervention militaire africaine. Mais les Français sont plus préoccupés par ce qui les touchent en premier.

Avec notre envoyé spécial à New York

C’est un président affaibli qui est arrivé à New York pour ses premiers pas aux Nations unies. En chute dans les sondages, confronté à une crise dans sa majorité : les écologistes ne veulent pas voter le traité européen.

Il y a aussi toute une série de mauvaises nouvelles attendues cette semaine : un nouveau record du chômage, des plans sociaux qui s’enchaînent. Et le budget présenté vendredi 28 septembre, en Conseil des ministres, sera marqué par l’austérité avec 20 milliards d’impôts en plus.

L’agenda d’ailleurs tombe plutôt mal. Les Français attendent leur président sur ce qui les touche directement ; le chômage, le pouvoir d’achat. Le Sahel et la Syrie, c’est loin et anxiogène.

Et pour François Hollande, le contexte est bien différent de sa première visite aux Etats-Unis. C’était juste après son élection. Barack Obama l’avait reçu à la Maison Blanche et lui avait apporté son soutien sur les politiques de croissance en Europe.

Rien de tel ce mardi 25 septembre, aux Nations unies, où il n’y a rien à gagner. La diplomatie exige du temps, de la patience. Du temps, c’est d’ailleurs ce que demande désormais François Hollande aux Français.

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