Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Dès 7 h du matin, quelques centaines de manifestants tentent d’encercler la Bourse de New York. Wall Street est protégé par un imposant cordon de police. Les rues sont bloquées. C’est exactement l’effet recherché.
Pour Mark, « Les employés doivent montrer leur badge pour passer les barrages et entrer à Wall Street. Les voitures de police créent des embouteillages. Nous avons réussi à semer le chaos dans le quartier financier. C’est un symbole. C’est un message aux banquiers de Wall Street pour leur dire qu’ils ne peuvent pas tranquillement aller au travail le matin et ruiner notre économie ».
Tout au long de la journée, on compte plusieurs dizaines d’arrestations pour une mobilisation modeste. Un millier de personnes au plus. L’influence d’OWS est beaucoup plus large juge Dany Valdes, un enseignant :
« Nous avons pesé sur le débat public dans ce pays. Certaines grandes compagnies ne payent aucun impôt, alors qu’elles font des milliards de profit chaque année. Quelque chose ne tourne pas rond. Je suis certain qu’OWS a contribué a lancé ce débat et à faire entrer ce problème dans les esprits ».
En fin de journée, les manifestants ont convergé vers Zuccotti Park, QG du mouvement l’an dernier. L’accès était sévèrement contrôlé pour empêcher toute tentative de rétablir le campement.