Selon le quotidien américain, cet assaut illustre les incontestables capacités de nuisance des talibans. « D'autres attaques menées contre les forces de la coalition ont été plus meurtrières, mais l'assaut mené contre le Camp Bastion pose de sérieux problèmes à l'Otan », estime le journal.
Un article de quatre pages est consacré à cet assaut, qui s'est soldé par la mort de deux soldats américains et qui a causé plus de 200 millions de dollars de dégâts. Six avions de guerre ont été détruits et deux autres tellement endommagés qu'ils sont sans doute irréparables, détaille le New York Times. « C'était une attaque très sophistiquée », commente un militaire américain cité par le quotidien, « nous avons déjà perdu des appareils au combat, mais rien de tel ne nous était jamais arrivé ».
Pour le New York Times, l'assaut mené contre le Camp Bastion montre la capacité des talibans à mener des attaques complexes et préparées longtemps à l'avance. Le journal donne la parole à un analyste afghan qui déclare : « les talibans ont des experts et des stratèges de haut niveau. Ils ont une infrastructure militaire de qualité et maîtrisent parfaitement les nouvelles technologies. Chaque fois qu'ils planifient une action, ils utilisent Google Map et tous les moyens disponibles pour étudier leur cible. Il ne faut pas les sous-estimer ».
Enfin le New York Times réfute le lien entre l'attaque contre le Camp Bastion et la diffusion du film insultant l'islam qui a suscité la colère du monde musulman. Les talibans ont beau affirmer que leur action était une riposte au film, cela est impossible, explique le journal : l'opération contre le Camp Bastion, très complexe, devait être programmée depuis des mois, bien avant que le film soit tourné.
L’économie de retour dans la campagne électorale américaine
La crise suscitée par la diffusion du film parodique sur l'islam a occupé l'essentiel la campagne électorale américaine de ces derniers jours. Mais selon le Washington Post, les deux candidats à la Maison Blanche devraient cette semaine changer de thème et concentrer leurs discours sur l'économie américaine.
La montée de fièvre au Proche-Orient a contraint le président Obama à défendre sa gestion de la crise, tandis que Mitt Romney la critiquait violemment, constate le journal qui ajoute : « Mais le candidat républicain n'a pas su prendre l'avantage et au sein même de son propre camp, certains ont critiqué sa manière de politiser le débat ». Il est temps pour lui de reprendre l'offensive sur un autre terrain, celui de l'économie.
Selon les stratégistes républicains cités par le Washington Post, Mitt Romney s'apprête donc à détailler la manière dont il entend redresser l'économie américaine. Pour le journal, le candidat républicain cède ainsi aux pressions des anciens de son parti qui lui demandent depuis des semaines d'ajouter à ses critiques systématiques du bilan d'Obama quelques éléments concrets susceptibles de convaincre les électeurs de voter pour lui. « Il faut expliquer aux Américains comment nous allons créer douze millions d'emplois. Nous allons leur démontrer de manière rationnelle qu'ils ont intérêt à voter pour Mitt Romney », assure un membre de l'équipe républicaine interrogé par le Washington Post.
Mais pour le journal, quelles que soient les stratégies de campagne, les Américains jugeront les candidats sur leur prestation du 3 octobre, lors du premier débat qui les opposera à la télévision. « Ce sera le moment clé de la campagne », estime le Washington Post.
Grève des enseignants à Chicago
La presse américaine revient aussi longuement sur la grève des enseignants à Chicago. Un mouvement qui entame ce lundi 17 septembre 2012 sa deuxième semaine. « La poursuite de la grève irrite les parents », constate le Chicago Tribune qui fait état des difficultés que rencontrent les familles de la ville pour occuper leurs enfants depuis une semaine. « Entamer une deuxième semaine de grève est irresponsable », lâche un père excédé dans les colonnes du quotidien.
La situation est particulièrement compliquée pour les familles des quartiers déshérités, explique le journal qui cite une mère de cinq enfants qui habite le sud de la ville : « L'école est le seul lieu où mes enfants sont en sécurité pendant la journée. Ils ne peuvent pas rester tout le temps devant la télévision et je m'inquiète de savoir qu'ils peuvent déambuler dans les rues dangereuses du quartier ».
L’opposant à Chavez convaincu de sa prochaine victoire
Henrique Capriles, qui va affronter Hugo Chavez lors de l'élection présidentielle du 7 octobre prochain, affiche une confiance inébranlable dans sa victoire. Son interview est publiée par le Miami Herald. « Nous allons gagner », assure Henrique Capriles qui prédit un peu crânement sa victoire avec dix points d'avance sur son concurrent, malgré les sondages qui continuent de donner l'avantage à Hugo Chavez. « Beaucoup de gens qui portent le tee-shirt rouge à l'effigie du président seront très heureux de s'en débarrasser au lendemain du scrutin », déclare-t-il. « Chavez ne pourra pas échapper à la vérité des urnes ».
Interrogé par le journal sur ses modèles en politique, l'adversaire du président vénézuélien cite Nelson Mandela, le pape Jean Paul II, Mère Théresa et Gandhi. « Je suis un pacifiste », affirme-t-il avant d'énoncer sa priorité numéro un : « la lutte contre l'insécurité ».