Les soldats américains coupables d'avoir brûlé des exemplaires du Coran n'avaient pas d'intention malveillante, ils ne voulaient pas manquer de respect au livre saint des musulmans, ni diffamer l'islam, conclut le rapport militaire.
Les faits remontent au mois de février dernier. Inquiets de voir les détenus de la prison de Bagram utiliser les livres de la bibliothèque pour communiquer entre eux sur de supposés projets d'attentats, les soldats ont saisi 2000 ouvrages considérés comme suspects, dont 474 exemplaires du Coran.
Selon le rapport, qui évoque une erreur colossale, les soldats n'ont pas tenu compte des fortes objections formulées par leurs collègues afghans, et ont décidé de tout brûler. La plupart des livres ont été sauvés à la dernière minute par des travailleurs afghans de la base qui ont pris l'initiative d'éteindre l'incinérateur.
Outre le fossé qu'il a creusé entre soldats afghans et américains, cet incident montre le criant manque de formation des troupes aux Etats-Unis. De l'aveu même des autorités, les militaires n'ont droit qu'à une heure de formation sur l'islam avant leur déploiement en Afghanistan. Selon le rapport de l'armée, la majorité des soldats ignore que brûler le Coran constitue une offense extrême pour les musulmans.