Avec un titre à 665,15 dollars en fin de séance, et une capitalisation boursière totale de 623,5 milliards de dollars (505 milliards d’euros), la journée du 20 août 2012 est historique pour le groupe informatique Apple. La firme de Cupertino a battu le record en la matière (en valeur absolue), lequel était ironiquement détenu depuis 1999 par son rival historique, Microsoft. Pour y parvenir, l’action d’Apple a progressé de 60 % depuis le début de l’année. Au plus fort de la bulle internet, l’entreprise de Bill Gates valait 620,58 milliards. D'ailleurs, elle conserverait aujourd'hui son record si ces chiffres étaient ajustés en fonction de l’inflation (valeur réelle). En effet, un dollar de 1999 en vaudrait 1,38 aujourd’hui.
Reste que la performance d’Apple est historique, et un tel succès s’explique par l’addition de plusieurs facteurs favorables. Ses produits, tout d’abord, connaissent toujours un grand succès : qu’il s’agisse de son iPhone (écoulé à 26 millions d’exemplaires sur le seul trimestre avril-juin 2012), de la tablette iPad, des baladeurs MP3, ou des plus traditionnels ordinateurs de bureau ou portables. En ce sens, Apple est parvenu à se constituer un groupe important d’ « Apple addicts », des clients prêts à acheter tout produit possédant le logo à la pomme.
Une gamme de produits à renouveler
De plus, Apple a toujours des marges de progression pour améliorer son potentiel commercial. Les analystes comptent ainsi beaucoup sur une meilleure pénétration du marché chinois.
Enfin, et surtout, l’entreprise de Steve Jobs a réussi à maintenir ce niveau de performance et de ventes alors que la plupart de ses gammes de produits arrivent en fin de cycle. Presque tous ces derniers vont connaître un lifting dans les prochains mois, de quoi doper un peu plus leurs ventes.
L’iPhone, qui rapporte à lui seul près de la moitié du chiffre d’affaire total du groupe (35 milliards de dollars sur le dernier trimestre) va avoir une nouvelle version, la cinquième, qui selon les analystes sera lancée le 12 septembre prochain. Idem pour la tablette numérique iPad, une nouvelle version, plus petite, est sur les rails.
Apple travaillerait également – mais il ne s’agit là que de rumeurs et spéculations, comme souvent avec le groupe – sur un projet de iTélévision, un appareil qui risque de le placer en concurrence frontale avec Google, qui possède un projet similaire.
Garder le rythme de production
Un bémol tout de même : la société a l’intention de continuer à lancer ses offres aussi vite que possible et il y a des doutes sur sa capacité à maintenir une cadence de production suffisante pour faire face à la demande.
Il s’agit là d’un problème de riches en quelque sorte : lors de cette séance où Apple a atteint de nouveaux sommets, celle de Facebook a connu son plus bas, à 18,75 dollars. C’est moins de la moitié de son cours d’introduction en mai. Le titre est ensuite remonté, pour finir la séance juste au-dessus de 20 dollars.