« Une nouvelle étape a été franchie », a estimé l'un des deux facilitateurs de la trêve présents à une cérémonie de remise d'armes, même si seulement 77 ont été déposées, dont plusieurs fusils d'assaut, des mitrailleuses, des revolvers, et même une mine anti-personnel.
En fait, le geste était surtout symbolique, et José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui présidait la cérémonie, s'en est félicité :
« C'est très important pour nous, car depuis que je suis à l'OEA, ces questions de la violence et de la sécurité ont été un thème central de notre action, et nous avons cherché des voies alternatives pour y remédier. Et ici, aujourd'hui, c'est une voie alternative qui s’ouvre. J’ai donc de l’espoir, j’espère que nous pourrons continuer dans ce sens. Nous ferons tout pour y arriver. »
Les armes ont été récupérées par la police, qui va tenter de déterminer si elles ont été utilisées pour commettre des crimes ; elles seront peut-être ensuite fondues pour ériger un monument qui commémorerait la trêve, comme l'ont demandé plusieurs maras.
Cette cérémonie marquait la première étape du « désarmement partiel symbolique » promis ce vendredi par les maras. Mais il reste encore flou : on ne sait pas encore combien d'armes vont être rendues, ni en échange de quoi, même si les conditions de détention des chefs de gangs devraient être facilitées.
Près de 10 000 maras sont emprisonnés au Salvador, 50 000 en liberté, et quelques dizaines à peine ont assisté à la cérémonie.