Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Laurie Fachaux
Il aura fallu la mort de Daniel Zamudio et un vote en extrême urgence pour que la loi soit adoptée. Ce texte sanctionne désormais d’une amende pouvant aller de 320 à 3 200 euros toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, mais aussi le sexe, la religion, ou encore le handicap. Seul le genre est laissé de côté, excluant ainsi les transexuels du cadre de la loi.
Les associations de défense de la liberté sexuelle se réjouissent bien sûr de cette loi, mais pointent déjà du doigt l’absence d’une institution publique qui vérifierait sa bonne application. Car, après sept ans de navette parlementaire, ce texte est certes voté et promulgué, mais il ne remporte pas tous les suffrages.
La majorité de droite et l’Eglise catholique redoutent ainsi que cette loi ne constitue l’antichambre du mariage homosexuel. Le mariage reste l’un des plus solides piliers de la société chilienne, alors que le Chili a été le dernier d’Amérique latine à autoriser le divorce, en 2004.
Le gouvernement a déjà assuré que le mariage homosexuel resterait interdit et que la loi Zamudio remplirait son rôle et uniquement le sien : prévenir et punir les discriminations.