Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode.
« La situation est tranquille mais également délicate ». C’est avec ces mots que José Miguel Insulza a brièvement fait un point lors de sa première journée de visite à Asuncion.
Tranquille, car le secrétaire général de l’OEA a pu constater que la bataille politique en cours n’a pas généré de violences dans les rues. Mais délicate tout de même, car le président déchu continue de dénoncer un procès « sommaire » qui a « blessé » la démocratie paraguayenne, car son éviction a entraîné un isolement diplomatique du pays sur la scène continentale.
De son côté, Federico Franco a remercié l’OEA de lui avoir donné la possibilité « d’exposer sa version des faits pour la première fois » et a dit espérer que d’autres organismes internationaux agiront dans ce même esprit, en visant clairement l’Unasur et le Mercosur, les deux organismes régionaux qui ont d’ores et déjà suspendu le Paraguay de leurs instances.
José Miguel Insulza, qui doit encore se réunir ce mardi 3 juillet avec notamment les membres de la Cour suprême de justice a également précisé que l’OEA pourrait commencer à traiter le dossier du Paraguay dès lundi prochain.