De notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
La crise paraguayenne va dominer les sommets du Mercosur, le marché commun des pays de l'Amérique du Sud et de l’Unasur, l’Union des nations sud-américaines, qui se tiennent simultanément ce vendredi 29 juin, à Mendoza, au pied des Andes argentines.
La destitution du président paraguayen Fernando Lugo, il y a une semaine, a été unanimement condamnée comme une rupture de l’ordre démocratique par les pays de la région qui ont décidé aussitôt de ne pas accueillir à Mendoza le successeur de Lugo, l’ancien vice-président Federico Franco.
Ils ont également annoncé que les chefs d’Etat présents aux sommets prendraient de nouvelles mesures pour favoriser – ou forcer – un retour à l’ordre constitutionnel à Asunción. Ils ne reviendront évidemment pas sur la non reconnaissance des nouvelles autorités et sur la mise en quarantaine du Paraguay, action conforme aux statuts du Mercosur.
Reste à trouver le moyen de faire pression sur un gouvernement considéré illégitime sans que cela ait des conséquences négatives pour la population. Ce qui excluerait, a priori, des sanctions économiques.
En tout cas, les discussions s’annoncent serrées entre les présidentes des deux pays qui exercent une influence déterminante sur le Paraguay : l’Argentine Cristina Kirchner, très dure à l’égard de Franco, et la Brésilienne Dilma Roussef, plus conciliante.