Investi dans la tourmente, Frederico Franco a tenu un premier conseil des ministres sous de fortes pressions politiques. Son président du Congrès, Oviedo Matto, en a donc profité pour lancer un appel au calme. Les changements au Paraguay sont selon lui « irréversibles » et « conformes à la constitution ».
Mais de son côté, le président destitué n'entend pas se laisser faire. Fernando Lugo a symboliquement créé un cabinet parallèle à celui de son rival. « Je résisterai jusqu'à ce que nous retrouvions le pouvoir ; nous avons été victime d'un coup d'Etat parlementaire », a-t-il déclaré avec fermeté.
Fernando Lugo, ex-évêque catholique devenu premier président de gauche depuis 62 ans, a aussi appelé la population à résister pacifiquement. Fort de nombreux appuis venant des pays voisins, il a lancé un appel à ses alliés intérieurs, discrets depuis le début de la crise.
De leur côté, les pays américains continuent à se mobiliser. Le Mercosur a exclu le Paraguay de son sommet qui doit s'ouvrir jeudi en Argentine. L'Organisation des Etats américains a prévu une réunion extraordinaire ce mardi 26 juin pour discuter de la situation.