Avec notre correspondant à Washington, Jean- Louis Pourtet
Jusqu’à présent le seul médicament anti-obésité vendu aux Etats-Unis était produit par le suisse Roche. Arena avait déjà soumis le Lorcaserinà l’approbation de la FDA en 2010, mais il avait été rejeté. Le produit modifié a cette fois été accepté, une responsable de l’agence fédérale expliquant que le surpoids qui affecte un tiers des Américains est un problème de santé publique.
Belviq agit sur une partie du cerveau qui contrôle la faim et donne au patient l’impression qu’il a assez mangé. Le médicament sera-t-il populaire? Pas sûr.
Lors des essais cliniques, la perte de poids a été en moyenne de moins de 6%, mais pouvant aller dans certains cas jusqu’à 10% en un an. La lenteur des résultats pourrait décourager les gens obèses à poursuivre le traitement. De plus les drogues anti-obésité ne sont pas remboursées par les assurances.
Si le corps médical a accueilli en général favorablement le nouveau médicament, tel n’est pas le cas d’une organisation de défense du consommateur. Public Citizen recommande énergiquement de ne pas utiliser Belviq qui, prévient-il, pourrait provoquer des maladies cardiaques. Mise en garde ignorée par la Bourse de New York : les actions d’Arena ont augmenté mercredi de 23%.